Guinée: Moussa Dadis Camara menace de se présenter aux présidentielles


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Reçu, mercredi, par les populations de Kaloum, Moussa Dadis Camara, le chef de la junte au pouvoir, a stigmatisé l’attitude des opérateurs économiques et des partis politiques. Il a accusé ces derniers de vouloir le déstabiliser et menacé de se présenter à la prochaine élection présidentielle, fin 2009.

Notre correspondant en Guinée

Moussa Dadis Camara, le chef de l’Etat guinéen, a été reçu par les populations de Kaloum, siège de la présidence de la République. Ces populations ont mis la rencontre à profit pour réaffirmer leur soutien au conseil national pour la démocratie et le développement et à son chef, le capitaine Moussa Dadis Camara.

Face aux populations de la commune de Kaloum, qui abrite la présidence de la République, le discours du chef de l’Etat a été marqué par deux sujets. L’attitude des opérateurs économiques et celle des partis politiques.
Concernant les premiers, le chef de la junte a menacé de leur retirer la licence d’importation du riz, si d’ici à une semaine le prix du riz ( aliment de base du Guinéen) ne baisse pas au marché, pour être rétabli à 130 000 francs CFA, le sac de 50 kg. S’agissant des leaders politiques, le capitaine Moussa Dadis Camara menace d’ôter le treillis pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, «si les hommes politiques ne mettent pas de l’eau dans leur vin».

Des bailleurs de Fonds internationaux sous influence?

Moussa Dadis reproche aux hommes politiques de mener une campagne de déstabilisation de son pouvoir auprès des bailleurs de Fonds, notamment le Fonds monétaire international et la banque mondiale, afin de décourager ceux-ci d’aider la Guinée. Il les soupçonne de vouloir créer un soulèvement, si jamais les fonctionnaires n’étaient pas payés. Il leur reproche également d’avoir dit que les jeunes qui se sont mobilisés récemment, au stade du 28 septembre pour lui demander de rester au pouvoir jusqu’en décembre 2010, ne font pas partie des forces vives.

Pour rappel, le chef de l’Etat, a signé il y a seulement quelques jours, et pour la deuxième fois, le chronogramme de la transition proposé par les forces vives (partis politiques, syndicats, société civile, sages, confessions religieuses …) Ce chronogramme prévoit la tenue des élections législatives et presidentielles au cours du dernier trimestre de cette année.

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