Guinée : l’étau se resserre sur Dadis Camara et ses hommes


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Moussa Dadis Camara, le chef de la junte guinéenne au pouvoir, ne semble plus savoir à quel saint se vouer, tant il est lâché et acculé de toutes parts. La pression monte partout, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Mais la junte guinéenne et son leader semblent déterminés à aller jusqu’au bout de leur objectif : la présidentielle de janvier 2010.

Notre correspondant en Guinée

En Guinée, les forces politiques et sociales (appelées forces vives) sont déterminées à s’opposer par tous les moyens à la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara. Elles n’excluent pas de recourir à la rue, comme l’a indiqué Cellou Dalein Diallo (leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée) dans une interview qu’il a récemment accordée à un média national.

Dans toutes les déclarations des forces vives, elles n’ont de cesse d’appeler le peuple à la mobilisation pour contrer la candidature de Moussa Dadis Camara à la présidentielle de janvier 2010. Dans cette lancée, elles ont annoncé la tenue d’un grand meeting au stade du 28 septembre, ce 28 septembre. Il s’agit du plus grand stade de football du pays. Seulement, des informations non encore confirmées font état de la décision des autorités compétentes de la fermer ce stade afin d’empêcher la tenue du meeting.

Mises en garde de l’UA et du Sénégal

L’Union africaine, pour sa part, a récemment mis en garde la junte guinéenne qu’elle a sommé de notifier par écrit que ni Dadis Camara ni aucun membre du Conseil national pour la démocratie et le développement (du nom de la junte au pouvoir) ne sera candidat à la prochaine présidentielle sous peine de sanctions. Dont le gel des financements extérieurs en faveur de la Guinée.

En outre, il faut ajouter que le capitaine Moussa Dadis est également lâché par le président Abdoulaye Wade, si l’on en croit le ministre de la Communication du Sénégal. Celui-ci a déclaré au lendemain de la dernière visite à Conakry du président sénégalais que ce dernier ne soutient pas la candidature de Dadis Camara. Et hier, c’était le tour du ministre sénégalais des Affaires étrangères de dire sur une station étrangère que Dadis Camara doit respecter ses engagements.

Pour rappel, lors de son passage à Conakry, en juillet dernier, le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, avait déclaré qu’il « soutient son fils mais qu’il n’entend pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la Guinée».
Avec toutes ces pressions, le capitaine Dadis Camara va-t-il emboîter le pas à Amadaou Toumany Touré, le Malien, ou à Robert Gueï, l’Ivoirien. L’avenir le dira bientôt.

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