Guinée Conakry : le FNDC sur le point de reprendre les mouvements pour exiger la relaxe de ses militants


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Ibrahima Diallo, chargé des Opérations du FNDC
Ibrahima Diallo, chargé des Opérations du FNDC

La suspension des mouvements de contestation des opposants contre un nouveau mandat du Président guinéen Alpha Condé en raison de la crise sanitaire du Coronavirus sera levée d’ici peu. Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a annoncé que ses partisans prendront bientôt d’assaut les rues guinéennes pour réclamer la libération des militants arrêtés. Le gouvernement les met en garde et demande que l’état d’urgence soit respecté.

La trêve observée par les opposants guinéens en raison de l’épidémie du Coronavirus sera bientôt rompue. Le FNDC, qui accuse le gouvernement d’avoir profité de cette période pour essayer de fragiliser le mouvement et lancer une vague d’arrestation contre ses sympathisants, compte relancer les mouvements. L’information a été protée par un haut responsable du front et la prochaine manifestation est prévue juste après la fête du ramadan. Une nouvelle qui met la population en alerte. Le ministère de l’Administration du territoire et celui de la Sécurité ont sorti chacun un communiqué pour mettre en garde « les éternels fauteurs de troubles » et demander que les prescriptions prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire soient respectées par tous.

Mais le Front National pour la défense de la Constitution se moque ouvertement de la raison de l’état d’urgence évoquée par les autorités pour interdire leurs manifestations car, malgré l’épidémie, 287 militants du mouvement auraient été « illégalement kidnappés et emprisonnés dans divers centres de détention à travers le pays, au mépris de toute considération sanitaire et humanitaire ».

Le FNDC va plus loin en accusant le gouvernement d’Alpha Condé d’« entretenir la crise sanitaire du Coronavirus » afin de s’en servir comme un instrument politique contre ceux qui s’opposeront au projet de changement constitutionnel du président de la République. Le gouvernement, qui rejette ces accusations, estime que les opposants font ce remue-ménage dans le seul but de provoquer des altercations avec les forces de l’ordre, de faire de nouvelles victimes pour finalement s’ériger en victime et jeter du discrédit sur la gouvernance du Président Alpha Condé.

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