Gospel & Racines, deuxième édition


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La deuxième édition du Festival international Gospel & Racines se tiendra du 10 au 17 août prochain à Cotonou, Porto-Novo et Ouidah. A la veille de cette grande communion entre l’Afrique et sa diaspora, Simon Adovelande, directeur du festival, répond aux questions d’Afrik.

Près de 13 000 personnes sont attendues pour la deuxième édition du Festival international Gospel & Racines. Simon Adovelande est le directeur du Festival, mais aussi celui de l’Agence Béninoise pour la Réconciliation et le Développement (ABRD). Avec lui, découvrons, en avant-première, les temps forts de cette deuxième édition.

Afrik.com : La première édition de Gospel & Racines, en 2002, s’est tenue fin octobre-début novembre. La deuxième édition se tient ce mois d’août, pourquoi ce changement de date ?

Simon Adovelande : Cette nouvelle date coïncide avec la période des vacances. Elle permettra à un plus grand nombre de personnes de prendre part à cette rencontre et d’en percevoir l’importance culturelle et historique.

Afrik.com : Vos attentes et vos ambitions pour cette deuxième édition ?

Simon Adovelande : Pour nous, le Festival international Gospel & Racines est une manifestation très importante au-delà même de son aspect culturel. C’est la rencontre de l’Afrique avec sa diaspora. Nous estimons qu’il est important que beaucoup de personnes puissent s’approprier ce concept et découvrir la richesse du genre musical qu’est le gospel. Nous souhaitons, par ailleurs, que la diaspora ait une meilleure connaissance de ses racines. Car un arbre sans racines ne peut porter de fruits et nous voulons qu’elle en porte.

Afrik.com : Quels seront les « plus » de cette deuxième édition ?

Simon Adovelande : Nos ambitions se reflètent dans le programme des activités. Cette année, le festival s’est enrichi dans ce domaine. Ainsi, des défilés de mode thématiques sont prévus sur le boubou et le bazin, le pagne africain et les tissus tissés. En outre, à Ouidah, qui est une ville symbolique pour nous, un pique-nique sur la plage aura lieu en plus du méga-concert,. Et puis, il y a le festival off, pendant lequel nous permettons à de jeunes talents béninois de se faire connaître. L’exposition d’arts plastiques est maintenue ainsi que la foire culturelle où près d’une cinquantaine d’exposants sont attendus.

Afrik.com : Que nous réserve la programmation 2002 ?

Simon Adovelande : La programmation de cette deuxième édition est un hommage à la femme. Une soirée lui est d’ailleurs dédiée le jeudi 14. Nous avons donc invité plusieurs vedettes féminines comme Nicoletta, qui est également la marraine du festival, aux côtés de Youssou N’Dour, le parrain de la manifestation. Beaucoup de pointures féminines donc, à savoir Cindy Thompson, qui a reçu le Gospel Award au Ghana en 2001 et 2002. Il y aura aussi Déborah Fraser, grande dame du gospel sud-africain, Dupe Olunala du Nigeria, Renya, la star montante du gospel au Togo. De même que le mythique Golden Gate Quartet dont les compositions comptent parmi les plus belles du gospel, le London Communauty Gospel Choir, ensemble londonien, et les Soul Winners. L’Ivoirien O’nel Mala et Johnny Sourou du Bénin nous feront également l’honneur de leur présence.

Afrik.com : Quels sont vos souhaits pour cette deuxième édition ?

Simon Adovelande : Nous attendons près de 13 000 festivaliers, environ 3 000 issus de la diaspora et 10 000 de la sous-région. Car bien qu’il se tienne à Cotonou, ce festival concerne l’Afrique dans son ensemble. Nous espérons donc qu’un très grand nombre de personnes participera à cet événement majeur pour l’Afrique et dont l’ambition est de permettre à sa diaspora de se reconnecter à sa terre d’origine.

Afrik.com : L’Agence Béninoise pour la Réconciliation et le Développement (ABRD) organise ce festival. Quelles sont ses missions ?

Simon Adovelande : L’ABRD est un office d’Etat, qui existe depuis novembre 2001, à caractère culturel et scientifique. Son objet est la mise en œuvre du programme réconciliation et développement qui vise à rapprocher l’Afrique et sa diaspora. Cette dernière y est d’ailleurs représentée au sein du conseil d’administration de la structure. Ce programme se décline en trois volets. Le premier est un volet culturel dont le festival est le point d’orgue. En 2005, nous prévoyons, dans ce cadre, une croisière dénommée Voyage de Retour pour les Noirs descendants d’esclaves qui passera par le Ghana, le Sénégal et le Bénin. C’est une façon symbolique de signifier leur retour en terre africaine. Le second volet est un volet industriel dont l’objectif est d’encourager les Noirs de la Diaspora à intégrer le tissu industriel africain. Dans cette optique, une foire industrielle est également prévue en 2005. Enfin, le dernier volet porte sur le développement communautaire. Des particuliers ou des groupes de personnes, issus de la diaspora, peuvent adopter un village africain.

Afrik.com : Et de l’Afrique vers la Diaspora ?

Simon Adovelande : Nous sommes en train de travailler sur des conventions qui permettront des échanges de compétences entre des chercheurs africains et des universités de la diaspora. Nous sommes déjà en négociation avec la Louisiana State University et le Professeur Lewis de la Harvard Business School. Ces échanges de compétences se feront également au niveau industriel.

Visiter le site du festival.

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