Ghana : une enquête ouverte après la destruction d’une résidence diplomatique nigériane à Accra


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Nana Akufo-Addo, Président du Ghana
Nana Akufo-Addo, Président du Ghana

Suite à la démolition de la résidence de son Haut-Commissariat à Accra, l’Etat nigérian demande des explications. L’acte aurait été commis par des personnes non identifiées. C’est ce qui ressort d’un Tweet envoyé ce 21 juin par Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères.

Une enquête est ouverte et les responsables de cette démolition sont activement recherchés. Un communiqué émanant d’Accra, le 21 juin, dénonce l’incident et affirme que des dispositions sécuritaires ont été renforcées autour du bâtiment diplomatique. Geoffrey Onyeama, le ministre nigérian chargé des Affaires étrangères, a interpellé hier les autorités ghanéennes sur Twitter. Il les a invitées à appréhender dans les meilleurs délais, les responsables de cette attaque « criminelle scandaleuse ». Le ministre a aussi appelé à une meilleure protection des ressortissants nigérians expatriés au Ghana, de même que leurs avoirs.

La tension monte d’un cran

Pour l’heure, aucune des deux nations n’a encore communiqué à propos de l’identité des responsables de cette démolition. Les médias nigérians et ghanéens, quant à eux, ne manquent pas de versions. Selon l’une d’elles, il s’agirait d’un différend foncier en rapport avec un opérateur économique ghanéen, présumé propriétaire du terrain. Cet incident ne vient pas améliorer le climat des relations qui existe entre le Nigeria et les autres pays de la sous-région.

La fermeture unilatérale des frontières nigérianes, depuis août 2019, a influencé de manière négative l’économie des pays voisins. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, le Nigeria est également affecté par la fermeture des frontières. Les importations n’étant désormais plus possibles, le riz et d’autres produits alimentaires ont connu une flambée de prix conséquente. Plusieurs entreprises ont en outre été sévèrement impactées par cette incapacité à importer. Quand on y ajoute l’ombre de Boko Haram et le Coronavirus, on se dit que le Nigeria se serait bien passé de ce nouveau foyer de tension avec le Ghana

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