Gabon : une manifestation de l’opposition dispersée par la police


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Une manifestation d’un pan de l’opposition, constitué des partis réunis au sein de l’Union nationale (UN) qui proteste contre le projet de révision en cours de la Constitution et réclame également la démission d’Ali Bongo Ondimba, a été dispersée lundi par la police. Les militants de ce mouvement politique tentaient de faire un sit-in devant le Palais de l’assemblée nationale. Plusieurs cadres de l’UN arrêtés hier par la police ont été relâchés avant la tombée de la nuit.

De notre correspondant au Gabon

Ils étaient environ 200 supporters de l’UN à prendre d’assaut hier vers 11 heures, la partie extérieure du Palais de l’assemblée nationale. Ils voulaient faire entendre leur voix aux députés qui étaient dans l’hémicycle dans le but d’examiner le projet de révision de la Constitution auquel ils se sont farouchement opposés.

Il était également question pour les militants du parti dirigé par Zacharie Myboto de réclamer une fois de plus la démission d’Ali Bongo Ondimba. Ils soutiennent que le vrai vainqueur de la présidentielle anticipée d’août 2009 est bel et bien André Mba Obame. Mais leur sit-in devant le Palais de l’assemblée nationale n’a duré à peine qu’une demi-heure, les forces de police étant intervenues rapidement pour rétablir l’ordre et libérer les lieux.

« Le pasteur Mike Jocktane et deux cadres de l’Union nationale’’ ont été arrêtés et conduits au commissariat de Nkembo au cours des échauffourées avec la police. Ils ont été libérés quelques heures après. Selon des sources concordantes, ces manifestations n’ont pas été autorisées par le ministère de l’intérieur, ce qui a justifié, semble-t-il l’intervention des forces de l’ordre, même si l’un des cadres de l’UN, Paul Marie Gondjout a estimé que « cette manifestation était démocratique’’.

« Nous revendiquons la victoire de notre candidat André Mba Obame (AMO). Il a été élu par le peuple gabonais, mais c’est quelqu’un d’autre qui est aujourd’hui aux affaires. Ce n’est pas normal et nous ne pouvons pas continuer à accepter cette usurpation de pouvoir’’, a déclaré Claude Mekui, militant de l’UN.

Les militants de cette formation politique ont appelé l’union africaine (UA), l’union européenne (UE), l’organisation des nations unies (ONU), la France et les Etats-Unis d’Amérique à reconnaitre la victoire de leur candidat, André Mba Obame et à l’aider à accéder au trône.  » La voix du peuple doit triompher’’, ont-ils lancé.

Samedi dernier, lors d’un meeting populaire à Libreville, les cadres de l’UN ont unanimement réclamé la démission d’Ali Bongo Ondimba, lequel se trouve actuellement dans le fief même d’André Mba Obame, dans le Woleu-Ntem, dans le cadre d’un conseil des ministres qui aura lieu demain pour la première fois dans cette localité devenue hostile au parti au pouvoir depuis la disparition d’Omar Bongo Ondimba.

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