France – Algérie : Commémoration du 8 février 1962


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Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, participera mercredi 8 février aux commémorations organisées en souvenir de la répression meurtrière de militants pacifistes par la police devant le métro Charonne, le 8 février 1962. Ils participaient à une marche contre la guerre d’Algérie et les attentats de l’OAS.

Ce mercredi 8 février, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, participera aux commémorations organisées en souvenir des disparus du métro Charonne.

Il y a cinquante ans, sous l’autorité du Préfet de Paris Maurice Papon, la police française dispersait dans le sang quelques milliers de manifestants, coupables d’avoir voulu protester contre les attentats de l’Organisation Secrète Armée (OAS) et de réclamer la paix en Algérie. Les matraques chauffent, de lourdes grilles de fonte sont propulsées sur les manifestants. Plusieurs personnes tentent de trouver refuge dans la station Charonne. Un refuge transformé en couloir de la mort par les forces de l’ordre qui chargent alors les manifestants devant la bouche de métro. Neuf personnes perdent la vie, huit par étouffement, suivis deux mois plus tard par un neuvième manifestant jusque-là dans le coma. Plus de deux cents autres sont blessés.

Depuis 1982, les parents, les proches et les amis des victimes, les militants ou encore les rescapés de la manifestation se réunissent chaque année pour rendre hommage à ceux dont la marche a pris fin cinquante ans plus tôt. Pourquoi 1982 ? Avant cette date, le gouvernement interdisait tout rassemblement commémoratif dans la station. Mais il s’agit d’une tragédie qui ne peut être effacée aussi facilement de l’histoire de la guerre d’Algérie. La place du 8 février 1962, inaugurée le 8 février 2007, est la reconnaissance par Paris d’un crime d’Etat que l’Etat se refuse toujours à reconnaître.

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