Egypte : le ministre de l’Intérieur échappe à un attentat


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Le ministre égyptien de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, a échappé ce jeudi à un attentat au Caire, le premier du genre depuis années.

Un attentat à la bombe en Egypte, voilà plusieurs années que le pays n’en avait pas connu. Le ministre de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, y a échappé de justesse. L’attaque s’est produit ce jeudi à 08H00 GMT et visait le convoi du ministre Ibrahim, près de son domicile dans le faubourg de Nasr City. Deux heures après l’explosion, il a dénoncé à la télévision d’Etat, une « lâche tentative » d’assassinat qui a détruit quatre voitures du convoi et faire de « nombreux blessés » par sa garde rapprochée.

Ce dernier a mis en garde contre « une vague de terrorisme » en Egypte. Le pays est en proie à des violences meurtrières depuis la destitution de Mohamed Morsi, le 3 juillet, par l’armée, après concertation avec l’opposition, le mouvement « Tamarrod » et les dignitaires religieux du pays. Ce qui avait d’ailleurs conduit le pouvoir de transition a restauré, le 14 août, l’état d’urgence et imposé un couvre-feu.

Réaction du gouvernement

Suite à l’attaque visant le ministre de l’intérieur, le gouvernement a immédiatement réagi dans un communiqué. Il promet « de frapper d’une main de fer » quiconque menacerait la sécurité nationale. Cet « acte criminel n’empêchera pas le gouvernement de faire face au terrorisme avec force et détermination et de frapper d’une main de fer quiconque menace la sécurité nationale. Et ce, jusqu’au retour de la stabilité », a assuré le cabinet ministériel.

D’après le ministre de l’Intérieur, cet acte était prévisible car il « avait prévenu qu’il y aurait une vague de terrorisme » après la dispersion des rassemblements pro-Morsi au Caire.

Les islamistes démentent toute responsabilité

Les islamistes nient toute responsabilité dans la tentative d’attentat. Ainsi l’Alliance contre le coup d’Etat, la coalition islamiste qui organise la mobilisation pro-Morsi, a condamné l’attentat « quels qu’en soient les auteurs » et réaffirmé son « approche pacifique ». La Gamaa al-Islamiya, responsable de plusieurs attentats dans les années 1990, a également pris ses distances, dénonçant cet attentat et se prononçant contre le « terrorisme ». Jeudi dernier, un policier et un officier ont été tués dans le Sinaï et sur la route reliant Le Caire à Ismaïliya, sur le canal de Suez.

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