Croissance : le Maroc se porte mieux que l’Algérie malgré son pétrole et son gaz


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Installations de gaz
Gaz algérien (illustration)

Les prévisions de la Banque mondiale pour l’année 2023 placent l’Égypte en tête des économies d’Afrique du Nord en progression. Malgré son pétrole et son gaz, l’Algérie connaîtra une croissance économique moins importante que celle du Maroc. Explications.

L’invasion russe en Ukraine aura bouleversé l’activité économique mondiale. Cette guerre est à l’origine d’une forte inflation ayant conduit au resserrement des conditions financières mondiales. S’y ajoutent des tensions sur les prix des denrées alimentaires avec de fortes perturbations des chaines d’approvisionnement. Des facteurs qui ont impacté la croissance économique mondiale. Et l’Afrique n’est pas épargnée.

L’Égypte peut compter sur son tourisme

En Afrique du Nord, par exemple, l’Égypte est obligée de revoir à la baisse ses prévisions de croissance. Ce, en raison de récentes dévaluations qui ont fait perdre à la livre égyptienne plus de 100% de sa valeur comparativement au dollar. Malgré tout, ce pays d’Afrique du Nord devrait afficher les plus fortes progressions de la région. Et grâce aux effets des réformes antérieures, la Banque mondiale annonce des taux de croissance 4,5% en 2023.

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Malgré une inflation de plus de 21%, le pays des Pharaons peut compter sur son tourisme qui garde son attractivité. Pour pallier aux tensions inflationnistes, la Banque mondiale, dans son rapport, recommande aux autorités égyptiennes « un resserrement de la politique budgétaire et monétaire pour juguler la forte inflation et un important déficit de la balance courante devraient encore brider la croissance ».

Une croissance de 3,5% au Maroc contre 2,3% en Algérie

Au vu de ce rapport, les Marocains ont droit à l’espoir d’une bonne année économique. La Banque mondiale prévoit, en effet, une croissance qui devrait s’accélérer pour « atteindre 3,5% en 2023 ». Le rapport précise que « le secteur agricole se remet progressivement de la sécheresse de l’année dernière. Les dépenses publiques devraient compenser, en partie, la faiblesse de la consommation des ménages due à l’inflation élevée ».

A l’opposé, l’Algérie devrait se retrouver avec une croissance de 2,3% en 2023. Ce, en dépit du niveau élevé du cours du baril de pétrole et celui du gaz. Pire, prévoit la Banque mondiale, la croissance algérienne va ralentir à 1,8% en 2024. Contrairement au royaume chérifien où un petit bon est prévu pour porter la croissance à 3,7% en 2024. L’institution explique la situation en Algérie par la forte dépendance de l’économie du pays aux hydrocarbures.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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