Coopération : Près de 30 millions de francs pour le coton burkinabé


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Drapeau du Burkina Faso
Drapeau du Burkina Faso

L’Agence française de développement élargit son programme de soutien à l’égard des producteurs de coton burkinabé.

Un accord vient d’être signé à Ouagadougou entre la France et le Burkina Faso afin de subventionner la filière coton de ce dernier à hauteur de 29 millions de francs français (2,9 milliards de francs CFA). Un financement réalisé par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du Projet d’appui à la professionnalisation des organisations de producteurs de coton (PAOPC) du Burkina Faso. Ce programme, qui entre dans sa deuxième phase d’exécution, concerne trois provinces du sud-ouest du pays, Bale, Ioba et Bougouriba. L’AFD avait accordé dans un premier temps, en 1997, un montant de 10 millions de francs (10 Mrds de francs CFA) pour soutenir les paysans burkinabés qui se sont fédérés par milliers au sein de l’UNPCB, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso.

Une force sociale

 » Notre intervention vise à inciter et motiver les producteurs eux-mêmes parce que les cours du prix d’achat du coton ont baissé, explique Philippe Claquin, chargé de mission pour le Burkina Faso au sein de l’AFD. Nous voulons qu’ils puissent s’impliquer dans toute la filière, depuis l’égrenage jusqu’à la commercialisation.  » Les actions s’articulent largement autour de la formation technique : gestion des cultures, bureaux d’études, construction de pistes rurales.

Le regroupement des producteurs a porté ses fruits en tant que force sociale puisque l’UNPCB détient désormais 30 % du capital de la Sofitex, la Société des fibres et textiles qui gère la filière dans le pays. Les autres parts étant dans les mains de l’Etat (30 %) et de la CFDT, la Compagnie française de développement textile (40 %), avatar de l’ancienne administration coloniale française. Il est clair que le coton figure au coeur des priorités des programmes de l’AFD puisque le secteur représente 35 % du PNB, la première source de revenus pour les paysans et le premier poste d’exportation du pays.

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