Comores : manifestation contre la cherté de la vie à Moroni


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Plus de 600 manifestants ont battu le pavé lundi à Moroni (Comores) pour dénoncer la vie chère. Les enseignants qui ont manifesté demandaient notamment le paiement de leurs arriérés de salaire, sous peine de boycotter les examens du Baccalauréat et du brevet élémentaire.

A l’appel de plusieurs syndicats, près de 600 manifestants sont descendus lundi dans la rue à Moroni (Comores) pour réclamer des conditions de vie décentes et appeler le gouvernement à réagir contre la vie chère et la montée des prix des denrées de première nécessité.

Les manifestants, partis de la Place Karthala, dans le sud de la ville, et se sont arrêtés Place de l’Indépendance où les responsables syndicaux se sont adressés à la foule, dénonçant la pénurie de carburant qui dure depuis des semaines, le silence du ministère des Finances face à la montée des prix et les arriérés de six mois de salaires.

« Nous voici à la seconde manifestation pour les mêmes raisons en moins de deux mois, a déclaré Chabane Mohamed, chef du Syndicat des enseignants du secondaire, qui a dit espérer que le gouvernement donnera un signal fort avant la fin de la semaine pour ne pas compromettre les examens scolaires.

Les enseignants ont déjà menacé de ne pas prendre part aux examens du Baccalauréat prévus du 5 au 8 août et ceux du Brevet élémentaire à partir du 15 août si leurs arriérés de salaires ne sont pas versés avant ces dates.

« Les propos désobligeants, désagréables et méprisants que le chef de l’Etat a tenus récemment à Mdé sont incompatibles avec ses devoirs », a souligné le chef syndicaliste, qui a dit ne pouvoir tolérer que le président ait osé déclarer publiquement n’avoir aucun souci pour les salaires des agents de l’Etat.

Avant son départ pour les Etats-Unis la semaine dernière, le président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, avait déclaré que l’argent du pays ne pourrait pas servir à payer des salaires de fonctionnaires.

Certains manifestants avaient porté un faux cercueil pour symboliser, selon l’un des porteurs, « la mort du pays » que le gouvernement est accusé de causer. Pour d’autres, le faux cercueil serait celui du régime de M. Sambi.

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