Cameroun : le classement 2010 de Reporters sans frontières dénoncé


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C’est devant les journalistes de la presse publique et privée que le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, a contesté, lundi, le classement 2010 de Reporters sans frontières (RSF). L’ONG a classé le Cameroun à la 129e place sur 178 lors de son dernier rapport annuel sur la liberté de la presse dans le monde.

De notre correspondante

Pendant 3 heures, Issa Tchiroma, a fustigé les critères du rapport de l’ONG RSF et regretté qu’elle se soit surtout arrêtée sur l’affaire Bibi Ngota (journaliste mort le 28 avril dernier à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé faute de soins) pour classer le Cameroun. Au cours de cette émission, le Mincom était d’autant plus en colère que le Cameroun dégringole de 20 places par rapport au classement 2009 où il occupait le 109e rang.

Mécontent de cette place de dernier de la classe, Issa Tchiroma Bakary est donc monté au créneau pour dénoncer les « manœuvres peu orthodoxes » de l’ONG. Il reproche notamment à RSF d’avoir utilisé 47 critères qui ne correspondent pas à la réalité. Parmi ceux-ci, on relève les violences physiques perpétrées sur des journalistes, les agressions dont ils sont victimes dans l’exercice de leur travail ou à cause des enquêtes menées, les menaces, la difficulté à accéder à l’information…

Il faut d’ailleurs dire que lors de l’affaire Bibi Ngota, de nombreux journalistes qui manifestaient suite au décès du journaliste, avaient été violentés devant les services du premier ministre à Yaoundé. Malgré cela, Issa Thiroma affirme que ce rapport altère gravement la réalité et « porte atteinte au respect et à la considération dont jouit notre pays à travers le monde ». Il a ajouté que « de telles pratiques n’existent pas au Cameroun ». Selon lui, cette étude « est dépourvu de tout rempart scientifique et donc de la moindre fiabilité, il ne reste plus à ce rapport 2010 de RSF que sa nette tendance à l’arbitraire et au parti pris manifeste, en ce qui concerne le Cameroun ».

Si pour certains journalistes comme Suzanne Kala Lobe d’Equinoxe TV « le Cameroun ne mérite pas cette place », nombre d’autres présents à cette émission et ceux qui l’ont regardée à la télévision pensent que le rapport de RSF n’est pas si éloigné de la réalité que cela.

 Le classement 2010 de RSF

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