Cameroun, Guinée Equatoriale : la délimitation de la frontière terrestre sud préoccupe les deux ministres de la Défense


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Sur hautes instructions des Présidents camerounais Paul Biya et équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, la capitale camerounaise, Yaoundé, a abrité les 29 et 30 juin 2020, une réunion de concertation des ministres de la Défense du Cameroun et de la Guinée Equatoriale.

Cette concertation, qui portait essentiellement sur « les modalités de collaboration et d’actions sécuritaires communes à la frontière entre les deux pays », s’est tenue au moment où les relations entre Yaoundé et Malabo sont froides à cause des travaux de construction d’un mur de séparation lancé sur la frontière des deux pays par la Guinée Equatoriale.

Il a été noté la présence à cette importante rencontre du ministre de la Défense Leandro Bakale Ncogo, à la tête d’une forte délégation équato-guinéenne, du ministre délégué à la présidence de la République camerounaise chargé de la Défense, Joseph Béti Assomo et d’autres hauts gradés des armées.

Pour s’assurer de l’intégrité territoriale du Cameroun, le chef de l’Etat, Paul Biya, avait dépêché les ministres délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Joseph Béti Assomo et Paul Atanga Nji de l’Administration territoriale (Minat), à Kyé-Ossi, plus précisément au niveau du poste de commandement de Menguikum à environ cinq kilomètres de Kye-Ossi, dans la lie brigade d’infanterie motorisée (Brim), le 2 avril 2020.

A l’origine de cette situation qui met les troupes camerounaises et celles de Guinée Equatoriale nez-à-nez, la construction par la Guinée Equatoriale de miradors, le long de la frontière, 189km, qui sépare les deux pays. Des installations non seulement sur le sol camerounais, mais aussi tournées vers le Cameroun.

D’ailleurs sur le sol, à quelques mètres du poste de commandement de Menguikum, des tas de pierres devant servir à la construction du mur, sont perceptibles au sol. Du matériau comme les fondations des miradors, encerclés par les troupes camerounaises. D’où la colère de Malabo qui a dépêché un de ses colonels sur le terrain, il y a quelques semaines. Une situation dont le Mindef et le Minat ont certainement déjà rendu compte avec des détails précis au Président Paul Biya.

Il est important de rappeler que Yaoundé et Malabo ont signé un ensemble de documents permettant de résoudre pacifiquement et par voie diplomatique des problèmes qui pourraient surgir entre les deux pays. Il s’agit notamment du traité de bon voisinage signé en 1980, l’accord portant création de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière et le règlement intérieur du comité de suivi des questions consulaires conclu en 2012.

Lors de cette rencontre de deux jours, des réunions ont été tenues à huis clos et les représentants de la Défense ont conclu un projet d’accord afin de renforcer la coopération militaire entre les deux pays et l’arrêt des travaux de construction dudit mur de séparation.

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