Cameroun : chacun doit mettre la main à la pâte afin d’éradiquer la corruption


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A l’issue de l’Atelier d’évaluation à mi-parcours du Plan d’action régional 2017 et de renforcement des capacités des acteurs de lutte contre la corruption tenu les 2 et 3 novembre dernier dans la salle des Banquets de la Région du Littoral, le Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams, Président de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) fait un bilan de son séjour à Afrik.com

Afrik.com : Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams, vous avez séjourné dans la capitale économique du Cameroun du 2 au 3 Novembre 2017. Quel était l’objet ?

Massi Gams :
Du 2 au 3 novembre 2017, nous étions à Douala pour écouter, pour mieux savoir ce que les inspecteurs régionaux des Services Régionaux, les Maires, les Autorités judiciaires, les Forces de Maintien de l’Ordre, les dirigeants des Organisations de la Société civile ainsi que les responsables politiques, traditionnels et religieux de cette ville font pour lutter contre cette gangrène qui détruit notre pays. A cet effet, nous avons organisé un atelier consacré à l’évaluation du Plan Régional de lutte contre la corruption dans la Région du Littoral ainsi qu’au renforcement des capacités des acteurs régionaux de sa mise en œuvre.

Afrik.com : Pendant deux jours, qu’est-ce qui avait été fait ?

Massi Gams :
Pendant deux jours, nous avons cherché ensemble de répondre aux questions suivantes :

  Où en sommes-nous avec l’implantation des actions que nous avons décidées, à l’unanimité, de mettre en œuvre dans nos différents services ?

  Quelles sont les activités entreprises par les acteurs dans le domaine de la prévention, l’éducation, la condition, l’incitation et la sanction ?

  Est-ce que tous les acteurs sont engagés dans cette lutte ?

Afrik.com : Pouvez-vous nous présenter la synthèse générale des évaluations des plans d’action de lutte contre la corruption de 2012, date de création de votre structure à nos jours dans les 10 Régions du Cameroun ?

Massi Gams :
Synthèse générale des évaluations des plans d’action de lutte contre la corruption de 2012-2013-2014-2015-2016

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Afrik.com : Quel constat faites-vous au vue de ces résultats ?

Massi Gams :
Ces résultats interpellent tous les acteurs à divers niveaux. Ils montrent que l’adhésion personnelle, l’engagement individuel, la participation effective, la planification opérationnelle, l’approche des résultats, la collaboration étroite, la redevabilité, le suivi participatif dans la production des rapports selon le chronogramme arrêté, la coordination permanente et la convergence des interventions demeurent encore faibles.

Afrik.com : Lors de votre séjour à Douala, vous avez effectué des visites inopinées dans certaines Délégations régionales et avez eu des entretiens avec les usagers. Et 27 ,97%, c’est le taux obtenu par la Région du Littoral, d’après le résultat de l’évaluation à mi-parcours du Plan d’action régional 2017. Peut-on dire que la mayonnaise commence à prendre ?

Massi Gams :
La Région du Littoral qui n’a jamais implémenté son Plan d’Action Régional commence à briser les résistances à la lutte contre cette gangrène qui freine le développement tant attendu.

Afrik.com : Qu’y a-t-il lieu de faire pour infléchir durablement et aussi inverser la tendance ?

Massi Gams :
Cette tendance ne peut s’infléchir durablement que si les acteurs et nous prêchons par l’exemple. Nous devons travailler en équipe en vue de constituer dans les 10 régions, la masse critique positive dont nous avons besoin pour inverser la tendance afin d’éliminer définitivement la corruption.

Afrik.com : Un mot l’endroit des populations…

Massi Gams :
Nous comptons beaucoup sur l’apport de tous et de toutes sans discrimination pour que ce combat devienne collectif et national.

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