Burundi : deux personnes tuées dans des violences à l’est


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Deux personnes ont été tuées lors d’une attaque au fusil d’assaut dans un bar de la commune de Gjsuru, dans l’est du Burundi.

La tension est toujours vive au Burundi où un policier et un client ont été tués lors de l’attaque au fusil d’assaut d’un bar de la commune de Gisuru, dans l’est du pays, a annoncé, ce mardi 24 novembre 2015, le responsable local, Hassan Abdallah, gouverneur de la province orientale de Ruyigi. Selon lui, « un groupe de quatre criminels armés de fusils d’assaut se sont introduits, vers 21h, dans un bar. Ils ont ouvert le feu sur les clients et ont tué un policier ainsi un directeur d’école, avant de partir sans avoir rien volé », précisant que les tireurs s’étaient ensuite enfuis vers la Tanzanie, dont la frontière est à moins de 10 km des lieux. « C’est la première fois que notre province est attaquée de cette manière » a souligné Hassan Abdallah.

Rappelons que la Tanzanie accueille plus de la moitié des plus de 210 000 Burundais ayant fui vers les pays voisins depuis la crise politique qui mine le pays à cause du Président Pierre Nkurunziza qui a décidé de briguer un troisième mandat. Jusque-là, l’est du Burundi avait en effet été épargné par les violences qui émaillent le pays depuis que le Président Pierre Nkurunziza a décidé de se présenter pour un troisième mandat, en avril 2015.

Bien que le chef de l’Etat soit réélu lors d’un scrutin boycotté par l’opposition et contesté aussi bien au Burundi qu’à l’international, le pays vit toujours dans la tourmente. Les assassinats de responsables politiques se sont multipliés depuis sa réélection. Une grande partie du pays conteste toujours son maintien au pouvoir. De nombreux experts craignent que le Burundi replonge dans une nouvelle guerre civile meurtrière tant la situation est tendue. Des mises en garde que le Président burundais ne prend visiblement pas en compte, faisant la sourde oreille.

Dernièrement, même le Président rwandais Paul Kagamé, qui l’avait jusqu’ici soutenu, a admis que Pierre Nkurunziza était responsable de la situation de son pays. Une sortie médiatique très remarquée.

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