Big Brother Africa ou le huis clos panafricain


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 » Big Brother Africa  » a été lancé le 25 mai comme le premier reality-show panafricain. Venus de tout le continent douze participants seront filmés 24 heures/24 pendant 106 jours. Le programme sud-africain est diffusé dans 42 pays mais le succès reste jusqu’ici mitigé malgré une cible potentielle de 35 millions de téléspectateurs.

Filmés 24h/24 par plus de 20 caméras un Ghanéen, un Nigérian, un Ougandais, une Botswanaise, un Malawite, une Angolaise, un Namibien, une Zimbabwéenne, un Zambien, un Namibien, un Tanzanien et une Sud-africaine vivent enfermés dans une villa près de Johannesburg depuis le 25 mai dernier. Le but de Big Brother Africa : faire élire par le public le candidat qui leur paraît le plus sympathique sous les sunlights, et qui raflera au passage la somme de 100 000$, après plus de 2 mois d’enfermement dans une cage dorée.

Tout comme Nice People, émission actuellement diffusée en France et qui regroupe des colocataires européens, Big Brother Africa se veut fédérateur et pan-culturel. En revanche l’enjeu ici est bien différent. S’il s’agit de la troisième saison de Big Brother en Afrique du Sud, ce casting-là ne ressemble en rien aux précédents. Il participe à une stratégie commerciale  » destinée à élargir les abonnés de M-Net (chaîne privée sud-africaine, ndlr) sur le continent africain « , explique Zoliswa Mrwebi, assistante de production à M-Net.

Audience et décadence

Ce programme, retransmis dans plus de 40 pays, passe partiellement gratuitement sur les chaînes nationales des pays d’origine des participants. Ceci dans le but de provoquer l’intérêt et l’identification des téléspectateurs à leur compatriote. Soit un public potentiel de 35 millions de téléspectateurs qui souscriront peut-être à un abonnement pour voir l’intégralité du programme.

La nouvelle mouture a un succès limité en Afrique du Sud. En effet, les premiers sondages évoquent un désintérêt du public blanc et un engouement retenu de la part du public noir. A ce phénomène, on peut donner plusieurs explications ; une érosion naturelle du concept, qui aurait finit par lasser, ou encore un héritage de l’Apartheid.

Casting léché

Dans le contenu, l’émission ressemble à ses aînées, avec son lot de jolies filles en bikini et de jeunes mâles musculeux. Certains sont chrétiens, d’autres musulmans, d’autres encore, athées. Après une batterie de tests en tout genre, ils ont été soigneusement choisis par un  » conseiller culturel « , dont la tâche a été de former un groupe harmonieux.  » Ils ont tous plus ou moins les mêmes centres d’intérêt « , affirme Zoliswa Mrwebi.

Comme le confirme les messages des fans à travers les médias, ce divertissement ressemble à un concours entre les pays, où les participants font figure d’ambassadeurs. Alors, pour que le jeu soit équitable, chaque pays représenté aura un vote et une treizième voix sera attribuée à l’ensemble des appels émanant des autres pays. Pour l’heure, il semblerait que le chouchou du public soit Stefan, le Namibien, qui est en bonne position pour remporter la cagnotte.

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