Biens mal acquis : des véhicules de la famille Obiang saisis par la justice française


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L’enquête sur les « Biens mal acquis » des présidents africains se poursuit. Les magistrats français ont procédé à la saisie de plusieurs véhicules appartenant à la famille de Teodoro Obiang, président de la République de Guinée Equatoriale.

L’enquête sur les « Biens mal acquis » concernant l’acquisition de patrimoine par plusieurs chefs d’états africains en France semble s’accélérer. Onze véhicules de la famille du président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, ont été saisis dans un immeuble de la prestigieuse avenue Foch à Paris, au numéro 42.

A la suite d’une plainte en 2008 des ONG Transparency International France et Sherpa, deux magistrats français, Roger Le Loire et René Grouman, enquêtent sur les « biens mal acquis », c’est à dire le patrimoine personnel acquis en France par plusieurs chefs d’états africains : Denis Sassou Nguesso, Congo Brazzaville, Teodoro Obiang Nguema, Guinée équatoriale, et Omar Bongo Ondimba ancien président du Gabon et père d’Ali Bongo, l’actuel président. Ce patrimoine pourrait, selon les ONG, avoir été constitué avec de l’argent des Etats. Selon Transparency, le patrimoine des trois chefs d’Etat en France s’élèveraient à 160 millions d’euros.

La perquisition des magistrats français du pôle financier a permis la saisie de onze voitures, Bentley, Ferrari, Porsche, Maserati et autres Aston Martin, précise challenges.fr. Ces véhicules appartiendraient sans doute à Teodorin Obiang, fils ainé du président, et grand collectionneur de voitures de luxe puisqu’il est connu pour dépenser chaque année plusieurs millions d’euros pour s’en procurer, en France comme aux États-Unis où il réside souvent.

Déjà, en 2008, les ONG écrivaient : « Teodorin Obiang, le fils du dictateur de la Guinée équatoriale, pays riche en pétrole, a acheté de nombreuses voitures de luxe incluant deux Bugatti Veyrons – considérée comme la voiture la plus rapide du monde – coûtant plus d’un million d’euros l’unité début 2006. Une enquête menée par Tracfin, la cellule française anti-blanchiment, relative aux paiements effectués conclut en novembre que « les flux financiers mis en exergue […] sont dès lors susceptibles de traduire le blanchiment du produit d’un détournement de fonds publics ». Une semaine plus tard, l’enquête fut classée sans suite. »

Dans un communiqué révélé par Le Monde, la Guinée Equatoriale indique : « La République de Guinée équatoriale, par la voix de ses avocats, élève la plus vive protestation face aux atteintes caractérisées à sa souveraineté qui se déroulent sous couvert d’une instruction judiciaire, volontairement médiatisée par des associations dont la légitimité reste à démontrer ».

En parallèle, le président Teodoro Obiang Nguema rêve d’avoir un prix à son nom attribué par l’UNESCO pour les années à venir. Il a proposé de remettre un prix « pour les sciences de la vie » d’une valeur de trois millions de dollars. L’UNESCO doit ratifier, ou rejeter, cette proposition le 6 octobre prochain.

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