Bénin : Vers un dégel de la crise sociale


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Nouvelle table de négociation mercredi 7 mars entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement, les deux parties semblent s’accorder. Le gouvernement, qui a reconnu sa faute, promet de rectifier le tir. Restant dubitatifs, les enseignants ont décidé d’attendre la parution officielle de l’acte administratif avant de suspendre leur grève.

(De notre correspondant)

Réunis de nouveau ce mercredi, autour d’une table de négociation, le gouvernement et le Front d’action syndicale des trois ordres d’enseignement (maternel, primaire et secondaire) sont passés à une requalification de la revendication des enseignants.

Les deux parties ont constaté que les primes d’incitation à la fonction enseignante n’ont pas été prises en compte par le décret portant indexation du traitement salarial. Or, ce sont des droits déjà acquis. Ces primes, constituant aujourd’hui le principal point de revendication, ont déjà été revendiquées et décrochées par les syndicalistes. En réalité, l’erreur a été commise par le gouvernement au moment de l’harmonisation et de l’octroi de l’indice de traitement salarial de 25% à tous les fonctionnaires. Les services compétents de l’administration ont fait prendre à Boni Yayi un décret supprimant ces primes qui doivent accompagner les enseignants à la retraite. Après avoir reconnu son tord, le gouvernement s’est engagé à rétablir les enseignants dans leur droit. Le Premier ministre, Pascal Irenée Koupaki a honnêtement reconnu la suppression de ce droit acquis et a promis de rectifier le tir.

La grève continue

La hache de guerre semble être, dès à présent, enterrée par les enseignants après l’engagement du gouvernement de satisfaire leur principale revendication. Compte tenu de cet accord, le gouvernement a invité les enseignants à reprendre très vite le chemin des écoles mais les syndicalistes s’y sont opposés. « On ne peut pas lever la motion de grève sans nous mettre d’accord sur quelque chose de concret… Nous continuons la grève », martèle Gaston Azoua, le Secrétaire-général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). En d’autres termes, ce ne sera qu’une fois le décret effectivement signé par Boni Yayi que la grève sera suspendue.

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