Benflis s’impose à la tête du FLN


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Drapeau de l'Algérie
Drapeau de l'Algérie

Le huitième congrès du FLN s’est ouvert mardi à Alger dans le but de discuter et d’enrichir le programme et les statuts du parti. Bien qu’il ne soit pas clôt, Ali Benflis, le chef du gouvernement et secrétaire-général du parti est déjà parvenu à s’imposer. Et à isoler l’actuel président Abdelaziz Bouteflika.

Le huitième congrès du Front de libération nationale (FLN) s’est ouvert hier à Alger avec une ligne claire : discuter et enrichir le programme du parti placé sous le slogan  » Authenticité, citoyenneté et modernité « , ainsi que les statuts de l’organisation. Ali Benflis, l’actuel chef du gouvernement et secrétaire-général du parti, a indiqué qu’il espérait que  » le Front sorte du congrès plus fort et plus solide pour se consacrer à l’édification de l’Algérie « . Ces trois jours de débats s’inscrivent en effet dans le prolongement de l’entreprise de rénovation du parti et dans le souci d’adapter celui-ci aux mutations que connaît la société.

Bouteflika isolé

Cependant, dès l’ouverture des travaux, le ton était donné : pas question d’aborder d’autres points que ceux inscrits à l’ordre du jour, et surtout pas celui de la présidentielle de 2004. Ali Benflis et les organisateurs du congrès avaient d’ailleurs tout prévu. Ils ont fait voter par les quelque 1 400 participants un règlement intérieur très strict. Ce dernier stipule entre autres le droit de retirer la parole aux participants qui abordent tous sujets hors propos ou encore l’interdiction formelle aux congressistes de diffuser des documents sous peine d’exclusion.

Ce détail réglé, Ali Benflis a confirmé les rumeurs selon lesquelles il existait bien au sein du congrès  » un clan Bouteflika  » chargé d’imposer l’unanimité autour de l’actuel président pour la prochaine présidentielle. Tout en rajoutant que le débat autour de cette échéance était prématuré mais qu’il n’était pas question de doubler le congrès par des initiatives personnelles, isolant ainsi la tendance Abdelaziz Bouteflika. Le secrétaire-général n’a pas hésité ensuite dans son discours à passer en revue tous les échecs du chef de l’Etat sur les questions de la privatisation, du terrorisme et de la Kabylie, en particulier.

Benflis se succède ?

A peine ouvert, le huitième congrès sonne comme un plébiscite pour Ali Benflis, arrivé à la tête du parti le 20 septembre 2001. Ce dernier est en effet parvenu à s’imposer comme le leader incontesté d’un nouveau FLN qui a réussi à se hisser au rang de principale force politique dans le pays. Ses propositions, un parti libre de toute tutelle, le rejet d’un  » libéralisme débridé  » et la garantie des libertés, ont séduit la majorité des participants qui n’ont pas cessé de l’applaudir. La proposition du député Saddek Bouguettaya, dès l’ouverture du congrès, de présenter la candidature unique du secrétaire-général sortant à la présidence du congrès a été accueillie avec liesse. Ali Benflis sera donc vraisemblablement réélu secrétaire-général du parti au terme du congrès. Et certains murmurent déjà son nom pour la présidentielle de 2004.

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