Arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo


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La FIDH et ses organisations membres en République centrafricaine, la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme (LCDH) et l’Organisation pour la compassion et le développement des familles en détresse (OCODEFAD), se félicitent de l’arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo, sur mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Jean-Pierre Bemba Gombo, ancien Vice-président de la République démocratique du Congo, président et commandant en chef du Mouvement de Libération du Congo (MLC) serait, selon la CPI, pénalement responsable de quatre chefs de crimes de guerre et de deux chefs de crimes contre l’humanité commis sur le territoire de la République centrafricaine pendant la période allant du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003. Sous sa direction, les troupes du MLC auraient en effet mené une attaque systématique ou généralisée contre la population civile et commis des viols, des actes de torture, des atteintes à la dignité de la personne et des pillages.

La FIDH et ses organisations membres ont été les premières à enquêter sur ces évènement tragiques de 2002 et 2003 (cf. rapport : Crimes de Guerre en République Centrafricaine : “Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre”) faisant état, via le témoignage de victimes, des graves crimes internationaux commis par l’ensemble des belligérants à l’occasion du conflit qui opposait les troupes loyalistes de l’ex président Patassé et ses milices congolaises aux rebelles du général Bozizé.

Constatant l’absence de volonté et de capacité des juridictions centrafricaine pour juger les auteurs de ces crimes (cf. rapport : « Oubliées, stigmatisées : la double peine des victimes de crimes internationaux »), nos organisations ont, à de multiples reprises, sollicité le bureau du Procureur de la CPI pour qu’il ouvre une enquête sur cette situation et entame des poursuites contre les plus hauts responsables.

“L’arrestation de Jean-Pierre Bemba est une grande victoire pour les victimes centrafricaines, dont le courage et l’abnégation est à saluer aujourd’hui. Depuis six ans, malgré les menaces et les stigmatisations, ces victimes n’ont eu de cesse de réclamer justice. La Cour pénale internationale leur rend enfin ce droit. C’est une avancée formidable pour la lutte contre l’impunité en Afrique et dans le monde”, a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

Source FIDH

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