Algérie : le cancer fait des ravages chez les jeunes


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Les adolescents et jeunes adultes algériens entre 15 et 39 ans sont de plus en plus touchés par le cancer. Plusieurs facteurs sont incriminés. Dr Hamdi Cherfi, épidémiologue à l’hôpital de Sétif en Algérie, a présenté une étude sur le sujet lors de la 25e session d’Eurocancer qui s’est tenue à Paris du 19 au 21 juin.

Le cancer sous toutes ses formes, chez les adolescents et les jeunes adultes au Maghreb et plus particulièrement en Algérie. Tel a été l’objet d’une session de l’édition 2012 d’Eurocancer, le congrès scientifique réunissant de nombreux spécialistes des cancers. L’épidémiologue Hamdi Cherfi a mené une étude sur le sujet : il a cherché à déterminer et décrire les principales formes de cancers chez les adolescents et les jeunes adultes sur la période 1986-2008. L’étude en question s’est concentrée sur les adolescents de 15 à 19 ans, et les jeunes adultes de 20 à 39 ans.

60% des jeunes touchés par le cancer sont âgés de moins de 35 ans. C’est ce qu’ont souligné les cancérologues tunisiens, marocains et algériens. Les cancers les plus fréquents sont les cancers du sein, du nasopharynx, du sang, du côlon et du rectum. Chez l’homme, le type de cancer le plus fréquent s’est révélé être le cancer des ganglions lymphatiques qui touche 16,52 % des sujets étudiés. Le second type de cancer le plus fréquent est celui du naso-larynx qui touche 15,16% des cas. Chez la femme, le cancer le plus fréquent est celui du sein : 22,30 % de la population serait touchée, suivi du cancer des ganglions lymphatiques dont était victime 12,06 % des sujets et enfin le cancer du colon ou du rectum touchant 8% des cas étudiés.

24,9% des 15-39 ans atteint

Ainsi, l’étude a révélé que la tranche d’âge la plus touchée est celle des 15-39 ans avec 24,9% de cette population atteinte. Pour le cancer du sein, 30% des femmes sont touchées entre 15 et 39 ans. Sur les 2 912 cas de cancer enregistrés de 1986 à 2008 chez les adolescents et les jeunes adultes, 57% l’étaient chez des femmes et 43% chez des hommes. Outre les aspects liés directement à la génétique, les spécialistes ont énuméré certains facteurs de risque connus tels que l’alimentation, le tabagisme et la consanguinité. La limitation de l’accès aux soins est également l’un des facteurs importants pour cette région, selon el watan.

Ces résultats tirent la sonnette d’alarme et appellent à approfondir les recherches sur les raisons de ces particularités épidémiologiques notamment dans les pays en pleine mutation démographique et épidémiologique, par exemple, au Maghreb. Ce problème de santé publique nécessite des moyens, des études et des formations bien particulières pour les cliniciens, les familles et les associations de malades.

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