Algérie : Abdelaziz Bouteflika reconduit Président


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L'ex-Président algérien, Abdelaziz Bouteflika
L'ex-Président algérien, Abdelaziz Bouteflika

Alors qu’il a été contraint à la démission suite à un soulèvement populaire, Abdelaziz Bouteflika est reconduit à la présidence de la République d’Algérie.

En retenant officiellement les dossiers de cinq candidats tous proches d’Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 12 décembre, le Conseil constitutionnel algérien a reconduit l’ancien Président de ce pays d’Afrique du Nord à son poste d’où il a été éjecté en avril dernier. La seule chose qui est certaine est que le prochain Président élu sera un pro-Bouteflika.

Ce samedi 9 novembre 2019, le Conseil constitutionnel algérien a, par la voix de son président, Kamel Feniche, a annoncé que les dossiers d’Ali Benflis et d’Abdelmadjid Tebboune, deux ex-Premiers ministres de Bouteflika, de même, ceux d’Azzedine Mihoubi, un ex-ministre de M.Bouteflika, Abdelkader Bengrina, ancien ministre issu d’un parti ayant soutenu Bouteflika, et Abdelaziz Belaïd, qui a fait partie d’organisations de jeunes ayant appuyé l’ancien chef d’Etat, ont été retenus par sa structure pour prendre part au scrutin du 12 décembre prochain.

Au départ, 23 candidats avaient déposé leurs dossiers pour participer au scrutin présidentiel. Le 3 novembre dernier, l’Autorité Nationale Indépendante des Elections (ANIE) n’a retenu que cinq candidatures, avant de transmettre sa liste de candidats au Conseil constitutionnel chargé de la rendre officielle, après l’examen d’éventuels recours. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a, selon M. Feniche, rejeté les recours déposés par neuf candidats. En fin de compte, les cinq candidats initialement retenus ont été validés par le Conseil constitutionnel qui ouvre ainsi la voie à cinq proches de Bouteflika dont un sera le Président d’Algérie. Un retour en quelque sorte de l’ancien dirigeant aux commandes.

Bouteflika a été poussé à la démission, le 2 avril 2019, par la rue et l’armée, suite à un mouvement de contestation déclenché en février. Après cette démission, si officiellement Abdelkader Bensalah assure l’intérim à la Présidence, le chef d’état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah, apparaît comme l’homme fort de ce pays d’Afrique du Nord. Aujourd’hui, cette même rue refuse que l’élection présidentielle soit organisée par le pouvoir, constitué par d’ex-figures du régime de Bouteflika.

Ce vendredi, les manifestants sont encore une fois descendus dans les rue d’Algérie, et ont rejeté les candidats à l’élection présidentielle, convaincus qu’ils sont tous des « clones » de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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