Affaire Habré : Une ONG dénonce l’extradition à sens unique


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Alors que de nombreuses ONG, ainsi que la FIDH, avaient demandé au Président Abdoulaye Wade de soutenir la demande d’extradition d’Hissène Habré vers la Belgique, le GERDDES (Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social) a défendu l’idée que l’ex Président tchadien aurait du être jugé au Sénégal ou au Tchad.

Le Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (GERDDES- Afrique), dénonce l’extradition à sens unique dans le dossier de l’ex-dictateur tchadien Hissène Habré, arrêté mardi par la justice sénégalaise.

Dans un communiqué publié samedi à Cotonou, le GERDDES-Afrique qui se réjouit de l’arrestation de l’ex-dictateur tchadien, s’insurge contre « la compétence universelle belge » qui ne « s’exerce qu’à l’égard des pays pauvres d’Afrique ».

« L’Afrique, par dignité devrait s’opposer à cette extradition à sens unique », souligne l’ONG ajoutant qu’elle ne comprend pas pourquoi Hissène Habré ne pourrait pas être jugé au Sénégal ou au Tchad, ces pays ayant ratifié les conventions de Genève contre la torture.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice belge pour crimes contre l’humanité en raison de sa responsabilité dans les exactions commises par sa police politique, M. Habré est en exil depuis 1990 à Dakar où il a été arrêté. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar se prononcera sur son cas le 22 novembre prochain.

La FIDH et plusieurs ONG sénégalaises, tchadiennes et belges de défense des droits humains ont appelé, jeudi dernier, le président du Sénégal à répondre favorablement à la demande d’extradition d’Hissène Habré vers la Belgique qui réunit « toutes les conditions requises aux fins d’un procès équitable ».

D’après Panapress

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