Violences au Mali : IBK écourte son séjour en France


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Deux jours au lieu de quatre, c’est le temps qu’a passé le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) sur le sol français. Le Président malien venu rencontrer son homologue français, François Hollande, a écourté sa visite pour rentrer ce mardi 1er octobre au Mali.

Les accrochages qui secouent le Nord du Mali en ce moment ont eu raison de la visite d’IBK en France. Le Président Keïta rentrera à Bamako après son entretien de ce mardi à Paris avec François Hollande, d’après son entourage. Les nouveaux troubles dans le Nord du Mali veulent que le gardien de la paix malienne soit présent sur le sol de son pays pour mieux gérer la situation.

18 mois de crise et encore

Le Mali sort à peine d’une crise politico-militaire de 18 mois et la situation est loin d’être apaisée dans le Nord. La région est en proie à de nouveaux troubles. Des combats entre soldats maliens et rebelles touaregs secouent le Nord du pays. Pour la deuxième journée consécutive, de violents affrontements opposent à Kidal (nord-est) l’armée à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). De l’autre côté du pays, ce sont les soldats proches des putschistes de mars 2012 qui ont dénoncé des partialités à leur encontre, à Kati (à 15 km de Bamako), en tirant en l’air et blessant un officier, qu’ils ont par la suite séquestré plusieurs heures.

Des familles sous l’emprise des violences

Une situation violente qui a conduit à un retour précipité d’IBK au Mali. Initialement annoncée du dimanche 29 septembre au jeudi 3 octobre, la visite du chef de l’Etat malien s’achève ce mardi 1er octobre. « La situation exige sa présence et n’eut été l’audience de ce mardi (avec François Hollande), il serait déjà rentré », commente-t-on dans l’entourage d’IBK.
La multiplication des violences pousse les familles à se barricader chez elles, dans l’attente du rétablissement de la paix. Pour l’heure, on compte quelques victimes des attaques sanglantes, comme l’attentat suicide de Tombouctou (nord-ouest), perpétré par des kamikazes samedi 28 septembre. Le bilan officiel est de deux civils tués en plus de quatre kamikazes, et six soldats maliens blessés. Même si les terroristes parlent de 16 soldats tués.

Après la crise qui a secoué pendant plus de 18 mois le Mali, et qui a suscité l’intervention militaire de la France pour garantir la paix, aujourd’hui IBK est confronté à sa première menace de division de son territoire.

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