Tunisie : le Président Essebsi « surpris » par l’attentat de Sousse


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Beji Caïd Essebsi est revenu, ce mardi, au micro d’Europe 1 sur l’attentat terroriste qui a eu lieu, vendredi dernier, à Sousse. Le Président tunisien se dit « surpris » mais indique qu’il n’y a pas de raison de paniquer.

Trois jours après la tuerie sanglante de Sousse, le Président tunisien Béji Caïd Essebsi s’est exprimé, ce mardi 30 juin 2015 au matin, sur Europe 1, en direct de la résidence du dirigeant. Evoquant le drame, alors qu’un jeune étudiant de 23 ans a tué froidement 38 touristes qui résidaient dans un hôtel, en majorité des Britanniques, il a déclaré « qu’aucun Etat maintenant n’est à l’abri d’une attaque terroriste ».

Concernant le déficit sécuritaire constaté le jour de l’attaque, sujet au cœur de la discussion, le Président tunisien précise que l’Etat a été pris de court par cette affaire. « C’est vrai que nous avons été surpris par cette affaire, ils ont pris les dispositions pour le mois de Ramadan, mais jamais ils n’avaient pensé que ça devait se faire sur des plages alors qu’il y a des touristes (…) Et le système de protection devait commencer le 1er juillet ». Le Président a indiqué qu’ « une enquête sera ouverte en cas de défaillance sécuritaire et des sanctions strictes seront prises ».

La Tunisie a déjà été visée par une attaque terroriste sanglante au musée du Bardo, à Tunis, où 22 personnes, dont 21 touristes avaient péri. Face à ce nouvel épisode terroriste, le plus sanglant de l’histoire du pays, Béji Caïd Essebsi a insisté sur sa détermination à lutter contre l’extrémisme religieux, même s’il n’a pas caché les craintes de la Tunisie. « C’est vrai que les Tunisiens ont peur », avoue le dirigeant qui indique que le plus important est que « L’Etat est là et il est debout. Nous avons pris un coup très douloureux, mais il n’y a pas de raison de paniquer ».

Hormis l’aspect sécuritaire, la Tunisie, dont le tourisme risque de s’effondrer à cause de cet attentat, est loin d’être tirée d’affaire. Selon la ministre du Tourisme, Selma Elloumi Rekik, l’impact économique de l’attentat s’élèverait à 450 millions d’euros, soit environ un quart de ses revenus touristiques. La ministre du Tourisme a annoncé dans la foulée une série de « mesures d’urgence visant à soutenir les professionnels du secteur touristique, comme des prêts exceptionnels pour financer l’activité des établissements touristiques pour les saisons 2015 et 2016 ». Mais elle craint le pire. Selon elle, « si le tourisme s’écroule, l’économie s’écroule ».

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