Tunisie : des politiques indignés par « l’invasion barbare » de la France au Mali


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Le parti salafiste du Front de la Réforme en Tunisie, a condamné « l’invasion barbare de la France » au Mali. Ses membres dénoncent une ingérence dans les affaires intérieures du pays.

Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le parti salafiste tunisien du Front de la Réforme (Jabhat Al Islah) appelle les Français à faire pression sur leur gouvernement afin de stopper l’intervention militaire au Mali. Le parti fustige la décision de François Hollande d’être l’auteur d’une « invasion barbare » au Mali. « Nous suivons de près, la tournure dangereuse des évènements au Mali et nous exprimons notre solidarité avec le peuple malien musulman, qui défend l’indépendance de son pays et protège ses terres contre l’invasion barbare de la France », indique le communiqué. Les membres du parti ont fait état de massacres d’innocents.

Jabhat Al Islah considère l’intervention militaire française au Mali comme une ingérence dans les affaires de l’Etat malien. Le Front accuse la France de violer les conventions internationales et les récentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le responsable du parti, Mohamed Khouja, appelle l’hexagone à retirer ses forces du territoire malien.

Rappelons que ce parti politique est le premier parti salafiste à avoir une activité « légale » en Tunisie, depuis le 29 mars 2012. Il est fondé sur l’Islam et se réfère au Coran et à la sunna du prophète Mohammed. Le Front de la Réforme œuvre pour la consolidation de l’identité du pays et pour la relance de l’islam au plus haut sommet de l’Etat afin que la charia islamique soit appliquée en Tunisie et dans tout le monde musulman, à tous les domaines : politiques, sociales et économiques.

En bref : Suite de l’affaire du drapeau en berne à Sidi Bouzid

Plusieurs représentants de partis politiques ont déposé, mercredi dernier, une plainte contre le délégué de la ville de Regueb, située à 37 kilomètres au sud-est de Sidi Bouzid. Ils l’accusent de ne pas être intervenu suite au retrait du drapeau national de la place principale de la ville de Sidi Bouzid, pour être remplacé par ceux du parti islamiste tunisien Hizb ut-Tahrir et d’Al-Qaïda. L’incident a eu lieu le 9 janvier dernier.

Les partis politiques ayant déposé plainte sont : le parti Echaab, le Congrès pour la République, le Front populaire, El Massar, et le parti Républicain. Le Premier délégué dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, Imed Khalki, a indiqué à l’agence TAP, que des consignes avaient été données pour retirer ces deux drapeaux et ouvrir une enquête.

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