Tunisie : Béji Caïd Essebsi candidat à la Présidentielle


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Le fondateur du parti Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a annoncé ce jeudi son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle en Tunisie.

A 87 ans, rien ne l’arrête. Béji Caïd Essebsi, dit BCE, entend se présenter à la prochaine élection présidentielle tunisienne, si d’ici là il est « en bonne santé et en vie ». Le fondateur du parti d’opposition Nidaa Tounes a en effet dissipé rumeurs et interrogations en confirmant ce jeudi à Paris, à l’occasion d’une conférence de presse, son intention de présenter sa candidature. Si toutefois, « il n’y a pas meilleur candidat que moi », a lancé l’ancien ministre de Bourguiba. En bon guerrier, BCE veut répondre présent « chaque fois que (son) pays est dans une mauvaise passe », rapporte Atlasinfos.fr.

Très critique à l’égard de la politique d’Ennahda, l’ex-premier chef du gouvernement post-Ben Ali estime que « ces deux dernières années » ont été marquées par un net « recul de deux siècles ». « Nous ne sommes pas loin d’un régime démocratique, même si on ne peut pas s’entendre sur la définition exacte du mot démocratie », tempère toutefois ce leader de l’opposition tunisienne. Mais BCE reste ferme, la gestion du pays ces deux dernières années par les islamistes a été « catastrophique ».

La confiance d’Essebsi en Jomaâ

BCE dit avoir confiance au nouveau gouvernement dirigé par Mehdi Jomaâ. « C’est une très bonne chose », a-t-il dit. Il espère toutefois que « le gouvernement répondra aux attentes du peuple tunisien sur les questions du chômage, de la pauvreté et de la sécurité qui s’est considérablement détériorée ». « Il n’est pas question d’attendre le Graal », complète-t-il.

Pourtant, à en croire les sondages, Mehdi Jomâa ne rassure pas le peuple tunisien. Selon une récente étude de Tunisie Sondage, seulement 39% des Tunisiens ont confiance en la capacité du nouveau chef du gouvernement à réussir sa mission et 55% d’entre eux pensent qu’il ne s’agit pas du meilleur choix, soit plus de la majorité. 52% s’attendent à une amélioration de la situation suite à sa désignation, en partie grâce à sa jeunesse et son énergie (64%), mais seuls 41% des Tunisiens estiment que l’absence de consensus autour de sa désignation peut être un frein.

Car en effet, la nomination de l’ancien ministre de l’Industrie au poste de Premier ministre a suscité de nombreuses interrogations quant à ses capacités à diriger le pays.

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