Tombouctou : le patrimoine culturel victime de la guerre


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Après près de dix mois d’occupation, la ville de Tombouctou a été libérée lundi par l’armée malienne appuyée par les forces françaises. Les islamistes dans leur fuite ont brulé des manuscrits de Tombouctou. Mais la plus grande partie des manuscrits n’y était pas encore rangée et se trouve à l’abri à Bamako. Des manuscrits qui ont également été cachés dans la ville des 333 Saints.

Tombouctou la perle du désert a payé un lourd tribut de l’occupation armée des islamistes. Plusieurs mausolées de la cité des 333 saints ont détruits par les occupants. Pire avant l’arrivée des troupes françaises et maliennes en début de semaine, les intégristes musulmans ont incendié une partie du centre Ahmed Baba. Mais plus de peur que de mal. Les islamistes n’ont réussi à détruire qu’une petite partie des manuscrits. Des documents dont une grande part avaient été mis en lieu sûr avant l’arrivée des islamistes dans la ville.

En juillet dernier, à l’occasion de la 36e session du comité du patrimoine mondial qui s’est tenue à Saint-Pétersbourg, en Russie, l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture avait classé Tombouctou sur la liste du patrimoine mondiale de l’humanité en péril lorsque la destruction des monuments historiques par les occupants a débuté. Tombouctou abritait quelque 300 000 manuscrits anciens, selon l’Unesco.

Des manuscrits de Tombouctou qui représentent un véritable trésor culturel, remontant à l’époque où la cité mythique a été la capitale intellectuelle et spirituelle de l’Islam en Afrique aux XVe et XVIe siècles, accueillant jusqu’à 25 000 étudiants. Certains sont encore plus anciens, datés du XIIe siècle et même de l’ère pré-islamique.
Essentiellement rédigés en peul et en arabe, ces ouvrages traitent d’astronomie, de musique, de botanique, de pharmacie, de droit, d’histoire ou encore de politique. Les supports en sont variés: parchemin, papier d’Orient, peaux de moutons et même omoplates de chameau.

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