Soudan : les sanctions imposées à Khartoum en débats


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Des chefs des renseignements et des services de sécurité africains se sont réunis du 23 au 24 mars 2015 dans un grand hôtel de Khartoum. Au menu des discussions, les implications sécuritaires et économiques des sanctions imposées par la communauté internationale au Soudan.

Ce conclave panafricain organisé dans le cadre des réunions du Comité des services de renseignements de l’Union Africaine (CISSA) et coordonné par le National Intelligence and Security Services du Soudan (NISS), a rassemblé les principales agences de contre-espionnage du continent, selon RFI. Les sanctions imposées au Soudan par la communauté internationale étaient au menu.

Une nouvelle forme de colonisation

A l’entame de cette réunion, le Vice-président du Soudan Hassabo Mohamed Abdul Rahman, a qualifié les sanctions à l’encontre de son pays de « nouvelle forme de colonisation ». Même son de cloche pour la presse soudanaise, qui estime que ces sanctions « consistent à contrôler les immenses ressources du continent vierge ».

Depuis 1997, le Soudan est frappé par un embargo américain qui fragilise son économie. Des panneaux illustrant les conséquences économiques de l’embargo ont d’ailleurs été installées sur le lieu de la réunion. Le Soudan, depuis près de deux décennies, est en manque d’investissements afin de réaliser des lignes de chemins de fer ou encore acheter des médicaments.

En dépit de cet embargo, les relations entre les services de renseignements de ces deux pays se sont poursuivies, notamment après le 11 septembre. Améliorer les relations avec les Américains pourraient permettre au Soudan un allègement, voire une suppression des sanctions. Déjà depuis la visite, en février à Khartoum du secrétaire d’Etat adjoint américain du Bureau pour la démocratie, les droits de l’Homme et le travail, les sanctions infligées au Soudan ont été allégées. Ce pays d’Afrique de l’Est a pu importer du matériel informatique et des logiciels.

A l’approche des élections présidentielles et législatives prévues en avril prochain, le Soudan a tout intérêt à faire lever ces sanctions.

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