Soudan : les manifestants n’abdiquent pas !


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Plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans la ville de Sinnar, dans le sud-est de Khartoum, la capitale, réclamant la libération des protestataires emprisonnés, suite à la série de contestation contre la hausse des prix du carburant. Ils ont finalement obtenu gain de cause puisque 19 personnes jugées pour violences lors de ces marches ont été acquitté par le juge.

Après avoir exprimé leur colère dans les rues du pays contre la hausse du prix des carburants, ils ont de nouveau réclamé, dimanche dans la ville de Sinnar, à quelque 250 km au sud-est de Khartoum, la libération des personnes interpellées pour violences suite aux différentes marches qui ont ébranlé le pays.

Même si la police est intervenue pour disperser la marche, tirant du gaz lacrymogène, les protestataires ont obtenu gain de cause. Près de 19 personnes incarcérées ont été acquittées dimanche par le juge. Selon ce dernier, il n’y avait pas de preuves suffisantes pour les maintenir en détention. Mais d’après l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty international, il y aurait eu beaucoup plus d’arrestations. « Tous les indicateurs montrent que les gens sont visés parce qu’ils sont membres de groupes d’opposition, ou militants », note l’ONG.

Béchir ébranlé par la contestation

Selon un témoin, environ 250 personnes ont manifesté dans le quartier pauvre de Shambat, théâtre de plusieurs manifestations depuis le 23 septembre, début de la contestation. Des milliers de Soudanais ont participé à cette contestation d’envergure durant plusieurs jours. Depuis son arrivée au pouvoir Omar Béchir n’avait pas connu de telles protestations, qui ont toutefois faibli la semaine dernière avec quelques rassemblements ponctuels pacifiques.

Le dernier bilan officiel est de 34 morts dans ce mouvement de contestation, où la police n’a pas hésité à faire preuve de brutalité contre les manifestants. Cette dernière a expliqué qu’elle a dû intervenir quand les foules ont attaqué des stations-services ou des postes de police. En attendant, la situation est toujours tendue, d’autant plus que l’économie du pays est en mauvaise passe depuis qu’il a été amputé du Soudan du Sud.

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