Soudan du Sud : quatre proches de l’ex Vice-président relaxés


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Le ministre de la Justice sud-soudanais a annoncé jeudi avoir abandonné les poursuites judiciaires à l’encontre de quatre anciens dignitaires du régime, proche de Riek Machar. Une condition qui était exigée par le leader rebelle pour reprendre les négociations avec le pouvoir.

Alors que le pays le plus jeune au monde s’enfonce dans la guerre civile, le gouvernement de Salva Kiir serait-il en train de lâcher du lest sur les rebelles ? Le ministre de la Justice sud-soudanais a annoncé jeudi avoir mis fin aux poursuites judiciaires contre quatre anciens dignitaires du régime, proches du leader de la rébellion, l’ex Vice-président Riek Machar.

Les quatre hommes, arrêtés à la mi-décembre, au début du conflit entre les forces de Riek Machar et les partisans du Président Salva Kiir, étaient accusés d’avoir fomenté un coup d’Etat avec le chef des rebelles. Selon RFI, il s’agirait de l’ex-secrétaire général du SPLM (parti au pouvoir), Pagan Amum, de l’ex-ministre de la Sécurité nationale, Oyai Deng Ajak, de l’ex-ambassadeur à Washington Ezekiel Lol Gatkuoh, et de l’ancien vice-ministre de la Défense, Majak d’Agoot.

La libération de ces quatre hommes était une exigence de Riek Machar pour négocier avec le pouvoir. Mais cela suffira-t-il cependant à la reprise des pourparlers prévue le 28 avril, alors que les combats redoublent entre les rebelles et le gouvernement depuis une semaine dans le nord du pays ?

La décision de libérer les quatre proches du leader rebelle intervient en effet alors que l’armée vient d’enchaîner les défaites, et de perdre notamment la capitale de l’Etat pétrolier d’Unité au profit des rebelles. Des défaites qui ont sans doute précipité le départ du l’ancien chef d’Etat-major de l’armée sud-soudanaise, limogé mercredi soir par un décret présidentiel.

Jeudi, le Conseil de Sécurité de l’ONU s’était élevé contre la dégradation de la situation dans le pays, exprimant son « horreur » et sa « colère » devant le massacre de Bentiu, et menaçant de « prendre des mesures appropriées » contre les responsables d’exactions.

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