Sommet de Durban : les Brics défient l’Occident


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Le 5e Sommet des Brics s’ouvre ce mardi 26 mars à Durban, en Afrique du Sud. Cette année, bien plus que la coopération avec l’Afrique, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud prévoient la création d’une banque internationale de développement ainsi que la création d’une agence de notation. En clair, l’organisation s’oppose au système mondial actuel régi par l’Occident.

Constituer une force économique et politique pour s’affranchir des puissances occidentales. Le rêve des Brics va, peut-être, devenir réalité lors du Sommet de Durban, en Afrique du Sud, qui se déroule du mardi 26 au mercredi 27 mars. Si les enjeux sont nombreux, le principal thème de ce 5e sommet des Brics est le suivant : « Les Brics et l’Afrique : un partenariat pour le développement, l’intégration et l’industrialisation ».

Pour ce faire, les pays émergents des Brics, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ont plusieurs idées en tête. A savoir : la création d’une banque internationale de développement ainsi que la création d’une agence de notation. Parce que, au delà de la coopération avec l’Afrique, il s’agit surtout de contourner le système économique mondial régi par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.

« Soucieux de leur indépendance, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui rassemblent 43% de la population et produisent le quart du produit intérieur brut (PIB) de la planète, veulent se doter d’institutions et mécanismes communs leur permettant de contourner un système mondial actuellement dominé par l’Occident, du Fonds monétaire international (FMI) à la Banque mondiale en passant par les agences de notation », analyse l’AFP.

Zuma reçoit XI Jinping

La Chine, membre des Brics, sera bien entendu présente en Afrique du Sud. Le président Sud-Africain, Jacob Zuma se prépare ce mardi à accueillir son homologue XI Jinping.

« La journée doit justement démarrer pour le président sud-africain Jacob Zuma par la réception à Pretoria de son homologue chinois Xi Jinping dans le cadre d’une visite d’Etat, avant que les deux hommes se rendent à Durban », rapporte l’AFP.

L’empire du milieu ouvre le bal du Sommet de Durban, pour plusieurs raisons. Le problème chinois est de plus en plus posé au sein de l’organisation des Brics. Certains pays membres se demandent en effet si la Chine est toujours un pays émergent. L’implication du pays en Afrique fait, par ailleurs, débat. Certains médias africains parlent même de colonialisme.

Coopération Brésil-Afrique du Sud

Dilma Roussef est attendue le 27 mars en Afrique du Sud. Le voyage de la présidente brésilienne rentre dans le cadre du sommet des Brics. Le journal en ligne Opera Munday a rappelé fin février que l’Afrique est de fait une priorité de la politique extérieure brésilienne : « Les échanges entre l’Afrique et le Brésil ont augmenté de 85% en six ans pour atteindre 26 milliards de dollars en 2012 ».

« Les relations entre le géant sud-américain et le continent africain, d’où est originaire une bonne partie de la population brésilienne, ont connu un coup d’accélérateur ces dernières années. Surtout grâce à l’impulsion donnée par le président Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), qui aimait à rappeler que son pays compte la deuxième population noire du monde après le Nigeria et qu’il a une « dette historique » envers l’Afrique », précise Courrierinternational.com.

Entre les projets de création d’une banque internationale de développement et d’une agence de notation, ainsi que le problème chinois ajouté à la coopération Brésil-Afrique, les débats risquent donc d’être animés pendant ces deux jours au Sommet de Durban. Sachant que l’intérêt de ces partenaires économiques, représentant 43% de la population mondiale et le 1/4 du PIB de la planète, reste de peser sur l’économie mondiale voire de la dominer.

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