Sénégal : Hissène Habré refuse à nouveau de se rendre à son procès


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L’ex-Président tchadien Hissène Habré a de nouveau refusé de comparaître ce lundi à Dakar, la capitale sénégalaise, à la reprise de son procès pour crimes contre l’humanité.

L’ancien Président tchadien Hissène Habré reste fidèle à lui même. Au début de son procès devant les chambres africaines extraordinaires dans la capitale sénégalaise, Dakar, il avait refusé de se présenter à la barre. Il a récidivé ce lundi à la reprise de son procès pour crimes contre l’humanité. Cela a provoqué la suspension de l’audience par le président de la Cour.

Encore une fois, il a du être ramené de force à la barre. Il refuse de se défendre devant ce tribunal. Par ailleurs, il rejette tout contact avec ses trois avocats commis d’office. Selon ses avocats commis d’office, « Hissène Habré ne reconnait ni les chambres africaines extraordinaires, ni les avocats commis d’office qu’il a refusé de recevoir qui ne sont là que pour sauvegarder les apparences d’une parodie de justice et qui ne sauraient prendre la parole contre sa volonté ».

Ce procès devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) doit servir de test pour la lutte contre l’impunité sur le continent où la Cour pénale internationale est fréquemment critiquée pour avoir poursuivi uniquement des dirigeants africains. Ce tribunal spécial a été créé en vertu d’un accord entre le Sénégal et l’Union africaine (UA)

Hissène Habré, est détenu depuis deux ans au Sénégal. Il avait trouvé refuge dans le pays après un coup d’Etat en 1990 au Tchad qui avait placé le Président Idriss Déby au pouvoir. Hissène Habré est poursuivi pour « crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture ». Il encourt entre 30 ans de prison ferme et des travaux forcés à perpétuité.

Une plainte a été déposée ce mercredi à l’encontre du Président tchadien Idriss Deby devant les Chambres africaines extraordinaires basées à Dakar. Ce sont des Tchadiens qui ont déposé la plainte en accusant Idriss Déby d’actes de tortures et d’exécutions de prisonniers de guerre dans les années 1990. Le Président tchadien va devoir répondre de ses accusations devant la même juridiction qui est en charge du procès de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré.

Le procès devrait durer deux mois, au cours desquels environ 100 témoins et victimes sont attendus à la barre. Plus de 4 000 victimes « directes ou indirectes » se sont constituées parties civiles. Ce procès constitue un véritable test dans la lutte contre l’impunité en Afrique.

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