Sahara Occidental, Maroc : Mohammed VI charge Ban Ki-moon


Lecture 2 min.
arton54680

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a saisi l’opportunité du premier sommet Maroc-Etats du Golfe, tenu à Ryad pour souligner que Ban Ki-moon mène une « guerre par procuration (…), est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara ».

Mohammed VI rompt le silence s’agissant de la brouille entre le royaume et le Secrétaire général de l’ONU. A l’occasion du premier sommet Maroc-Etats du Golfe, tenu ce mercredi 20 avril 2016 à Ryad, le souverain a évoqué publiquement, et pour la première fois, la crise entre le Maroc et Ban Ki-moon.

Ce conflit, le souverain a tenu à le placer dans le cadre des « plans d’agression attentatoires » à la stabilité du monde arabe, relève Yabiladi. « Ils tentent, selon les conjonctures, soit de délégitimer la présence du Maroc dans son Sahara, soit d’appuyer l’option de l’indépendance et la thèse séparatiste, ou encore d’affaiblir l’Initiative d’autonomie dont la communauté internationale atteste le sérieux et la crédibilité » a, selon le site, expliqué le roi aux chefs des monarchies du Conseil de coopération du Golfe.

Pour Mohammed VI, les « manigances contre l’intégrité territoriale du Maroc » atteignent leur pic toujours en cette période. « Le mois d’avril, qui coïncide avec les réunions du Conseil de Sécurité sur l’affaire du Sahara, est devenu un épouvantail qu’on agite à la face du Maroc et, parfois, un moyen de pression ou d’extorsion ».

Le roi a souligné que Ban Ki-moon mène une « guerre par procuration » et qu’il « est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables afférant au Sahara Marocain ». Une allusion directe aux propos du Sud-coréen à l’occasion de sa visite, début mars, dans les camps de Tindouf et à Alger.

Toutefois, le roi se demande ce « cue peut faire le Secrétaire général alors qu’il est l’otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers, auxquels il délègue la supervision de la gestion de nombre de dossiers importants, en se contentant, lui, d’appliquer les propositions qu’ils lui présentent ? ».

Dans son discours, le roi Mohammed VI a tenu à préciser que « le Maroc n’a aucun problème ni avec les Nations Unies dont il est un membre actif, ni avec le Conseil de Sécurité dont il respecte les membres avec lesquels il interagit en permanence. Le problème est, plutôt, avec le Secrétaire général, et plus particulièrement avec certains parmi ses collaborateurs en raison de leurs positions hostiles au Maroc ».

Avatar photo
Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News