Relations Chine – Congo : intensifier, diversifier et rééquilibrer


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Denis Sassou N’Guesso est en Afrique du Sud, aujourd’hui 4 décembre 2015, pour participer au 6e Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui se tient les 4 et 5 décembre à Johannesburg sur le thème : ‘’L’Afrique et la Chine avancent ensemble : une coopération gagnant-gagnant pour le développement commun’’.

Rien d’étonnant si Denis Sassou N’Guesso est en Afrique du Sud, ce vendredi, pour participer au 6e Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui se tient du 4 au 5 décembre à Johannesburg sur le thème: ‘’L’Afrique et la Chine avancent ensemble : une coopération gagnant-gagnant pour le développement commun’’. C’est en effet l’occasion pour le Président congolais d’intensifier les relations sino-congolaises tout en les réorientant.

Des échanges multipliés par 30…

Les volumes commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont passés de 10 milliards de dollars en 2000 à 300 milliards en 2015. On compte aujourd’hui plus de 2 500 entreprises chinoises installées sur le continent. Un tiers des projets chinois de construction à l’étranger sont réalisés en Afrique. Des chiffes qui à eux seuls résument le dynamisme de la relation entre la Chine et le continent africain.

Mais aujourd’hui, beaucoup estiment en Afrique qu’il est nécessaire de repenser cette « coopération » sino-africaine pour la rendre plus diversifiée sur le plan sectoriel et plus équilibrée en termes de retombées. L’Afrique parviendra-t-elle à fédérer ses revendications et établir des priorités dans ses relations avec la Chine afin d’imposer sa « vision » du partenariat sino-africain ? C’est le souhait en tout cas du Congo Brazzaville qui, à cette occasion, entend également faire le point sur sa propre relation bilatérale avec l’Empire du Milieu.

Deux mots d’ordre : intensification et diversification

Les relations sino-congolaises ne datent pas d’hier. Elles remontent à plus de cinquante ans et ont été marquées par de nombreuses visites présidentielles, toujours hautement symboliques. Le Président congolais s’est rendu en Chine à cinq reprises, dont la dernière fois en avril 2010, à l’occasion de l’Exposition universelle de Shanghai. Lors de cette visite, le chef de l’Etat congolais avait d’ailleurs pris l’engagement de financer la reconstruction d’une école primaire de la ville de Yushu, détruite à la suite d’un tremblement de terre, ce qui fut fait depuis. De son côté, le Président chinois s’est rendu au Congo Brazzaville en 2013 à l’occasion de l’une de ses fameuses « tournées » africaines.

Depuis lors, la Chine est de plus en plus impliquée dans les grands travaux de modernisation du pays, ainsi que dans l’exploitation des matières premières contenues dans le sous-sol congolais (pétrole, mines, bois). Mais ce Sommet sino-africain est l’occasion de permettre aux deux parties, Congo et Chine, d’ouvrir une nouvelle page de leurs relations avec la signature de plusieurs accords dans leurs secteurs traditionnels de coopération, mais aussi et surtout dans d’autres domaines, tels que l’éducation, les sciences, le commerce ou l’industrie.

En matière de relations avec la Chine, la stratégie du Congo est claire : intensifier certes, mais diversifier aussi afin de maximiser les retombées positives pour son économie.

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