L’Algérien Chakib Khelil prend la tête de l’OPEP


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C’est le Ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui vient d’être élu à la tête de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), alors que la hausse de la production saoudienne ne parvient pas à juguler la hausse des cours du pétrole…

Deux décisions importantes ont été prises lors de la réunion à Vienne, en Autriche, des Pays de l’OPEP, le mardi 11 septembre 2007 : tout d’abord l’élection à la tête de l’organisation du Ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui succède au Ministre des Emirats Arabes Unis, Mohammed Ben Zaen Al-Hameli. Chakib Khelil connaît bien les rouages de l’OPEP, puisqu’il en a déjà été président, puis vice-président.

Le triomphe de la « voie médiane »

Chakib Khelil défend au sein de l’Organisation une ligne médiane, à mi-chemin entre les pays radicaux, Iran, Libye et Vénezuela, qui s’accommodent bien de la hausse du pétrole, et les Pays du Golfe, soumis à l’influence des Etats-Unis d’Amérique, et enclins à ne pas aggraver la situation économique actuelle par une hausse excessive des prix des produits énergétiques.

La victoire de cette voie médiane se lit déjà dans l’accord donné par l’OPEP à une augmentation globale de la production exportée de 500000 barils par jour, accédant au souhait exprimé par l’Arabie Saoudite d’ouvrir ses vannes et de mettre plus de pétrole sur le marché.

2007/2008 : les cours du pétrole devraient encore grimper

Pour autant, les analystes mondiaux s’accordent à penser que cette hausse de la production n’est pas suffisante pour casser la dynamique de hausse des prix, pour peu que les conséquences de l’actuelle baisse des stocks américains se fassent sentir : des achats importants en provenance des Etats-Unis maintiendront à court et moyen terme le marché dans le rouge, avec des risques de surchauffe… Encore plus si les besoins pétroliers de la Chine et des Pays du Sud-Est asiatique continuent de progresser…

Et le verdict ne s’est pas fait attendre : peu de temps après les annonces réalisées par l’OPEP à Vienne, le marché londonien des matières premières voyait le baril de pétrole de la mer du Nord augmenter, de 30 cents, à 75,78 dollars!

Bref, le prix du pétrole ne va pas baisser au cours de prochains mois, malgré le relatif ralentissement de la croissance dans les pays de l’OCDE… et ce maintien d’un pétrole cher n’arrangera rien à l’état général dépressif des marchés et des économies occidentales!…

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