RDC : les combats font toujours rage entre l’armée et les rebelles ougandais


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Les combats se poursuivent entre l’armée et des rebelles ougandais de l’ADF, dans la province de Béni, pour la deuxième journée consécutive.

La tension monte de nouveau dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’armée congolaise et des rebelles ougandais de l’ADF s’affrontent toujours, pour le deuxième jour consécutif, ce mardi, dans une zone près de la province de Béni. Selon un responsable de la société civile, « les combats se poursuivent à Munzambay, Mayangose et Tubameme entre les FARDC (armée congolaise) et l’ennemi », faisant état de trois morts, dont un officier, et deux morts parmi les assaillants. De son côté, un haut responsable de la Mission de l’ONU (MONUSCO) a indiqué que leur structure a « un rôle dans les opérations, y compris d’autres plus importantes menées en parallèle ».

Massacres successifs

Ces dernières semaines, du 2 octobre au 2 novembre, les « massacres successifs des rebelles ougandais de l’ADF dans différentes localités du territoire de Beni ont coûté la vie à environ 120 personnes et poussé des milliers de familles à fuir », selon la Société civile du Nord-Kivu, appelant le président Joseph Kabila à instaurer l’état d’urgence.
Selon la société civile, « dans la nuit du 15 au 16 octobre, une trentaine de personnes a été massacrées à Beni », qui abrite 500 000 habitants. « Onze autres ont été tuées dans la nuit de samedi, quelques heures après le départ du Président, qui avait promis de vaincre l’ADF », précise la société civile.

L’armée congolaise dépassée

L’armée congolaise n’a jusqu’à présent jamais réussi à tenir tête aux rebelles de l’ADF, hostile au président ougandais Yoweri Museveni. Cette rébellion est présente depuis 1995 dans une région montagneuse du territoire de Beni, où elle commet des exactions : viols de masse, massacres, enrôlements forcés, pillages…contre les civils. Sans compter qu’elle se livre à de lucratifs trafics, dont celui de bois. Bien qu’elle ait été affaiblie par une série d’attaques lancées depuis janvier par l’armée congolaise et la MONUSCO elle a toujours une forte capacité de nuire.

Le conflit dans l’est de la RDC dure depuis près de 20 ans. Des groupes armés sévissent dans la région, commettant de multiples exactions et d’atrocités contre les civils mais surtout envers les femmes sous le regard impuissant des autorités congolaises. L’armée congolaise et la MONUSCO ont lancé depuis janvier une série d’attaques qui ont affaibli l’ADF. Celle-ci a toutefois conservé une capacité de nuisance et repris l’initiative depuis la mort brutale, en août, du général Jean-Lucien Bahuma, chef des opérations de l’armée congolaise.

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