Présidentielle en Guinée-Bissau : José Mario Vaz affrontera Nuno Gomes Nabiam au second tour


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La Commission nationale électorale a annoncé mercredi soir les noms des deux candidats qui iront au second tour de la Présidentielle, le 18 mai, en Guinée-Bissau : José Mario Vaz et Nuno Gomes Nabiam.

Le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et Cap-Vert (PAIGC, principal parti du pays), José Mario Vaz, est arrivé en tête du premier tour de la Présidentielle du 13 avril, avec 40,9% des suffrages. Il affrontera, lors d’un second tour le 18 mai, Nuno Gomes Nabiam, soutenu par l’armée, qui a récolté 25,1% des voix, a annoncé mardi la Commission nationale électorale (CNE). Ils sont suivis par Paulo Gomes, ancien haut fonctionnaire international (9,7%) et Abdel Incada (7,3%), du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième parti du pays dont était issu Kumba Yala, ex-Président récemment décédé.

Le PAIGC a par ailleurs obtenu la majorité absolue au premier tour des Législatives organisées le même jour, avec 55 sièges sur 102. Le PRS en a obtenu 41. Les petits partis ont partagé le reste.

La participation aux élections a dépassé 80%, un taux inédit dans ce pays ou les précédents scrutins ne rassemblaient pas plus de 60% de votants.

Le spectre d’un nouveau putsch

Ces élections se sont déroulées dans le calme, contrairement en 2012 ou l’entre-deux-tours a été touché par un putsch, le 12 avril, qui a renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior. Le coup d’Etat avait été mené par le chef de l’armée, le général Antonio Indjai. Ce dernier a été inculpé il y a un an aux Etats-Unis pour son implication dans le trafic de drogue. Ces dernières années, la Guinée-Bissau est en effet devenue une plaque tournante en Afrique de l’Ouest.

Alors qu’elles devaient avoir lieu il y a un an, ces élections ont fini par être organisées, notamment sous la pression des pays voisins et des partenaires étrangers de la Guinée-Bissau. Toutefois, le risque d’un nouveau putsch est envisageable si le candidat élu ne convient pas aux cadres de l’armée.

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