Nigeria : le président Goodluck Jonathan appelle au calme


Lecture 2 min.
arton47027

Dans une allocution à la radio, le président Goodluck Jonathan a appelé ce vendredi au calme, à la veille de l’élection présidentielle qui met le pays sous tension.

A l’approche des élections générales, dont la présidentielle, le Nigeria est sous haute tension. Dans une allocution à la radio, le président nigérian Goodluck Jonathan a lancé ce vendredi un nouvel appel au calme à la veille de l’élection présidentielle, mettant en garde contre le risque de violences. Un discours qui n’a pas dissuadé les Nigérians de stocker par précaution des vivres, du carburant et de l’argent liquide, rapporte l’agence de presse britannique Reuters.

Dans son allocution, Goodluck Jonathan a déclaré vendredi qu’aucune ambition politique ne pouvait justifier la violence ou un bain de sang, ajoutant que des mesures de sécurité avaient été prises pour garantir l’organisation d’un scrutin libre et juste. « Laissez-moi cependant vous prévenir qu’en tant que président, commandant en chef des forces armées, j’ai juré de protéger les vies de tous les Nigérians et la sécurité de notre pays. Jamais je ne renoncerai à cette responsabilité », a-t-il dit.

Selon lui, « ceux qui auraient une quelconque intention de mettre notre volonté à l’épreuve en déchaînant la violence au cours des élections afin de favoriser leur ambition personnelle devront y réfléchir à deux fois ». Goodluck Jonathan a également évoqué les combats menés contre Boko Haram, expliquant que l’armée était parvenue à contenir les insurgés dans le nord-est du pays où les menaces contre le bon déroulement de l’élection sont les plus vives. D’après lui, « ils (l’armée) on repris la plupart des localités et territoires occupés auparavant par les insurgés, permettant aux milliers de déplacés nigérians de regagner leur foyer ».

L’armée nigériane a annoncé vendredi avoir détruit le quartier général de l’organisation islamiste armée Boko Haram à Gwoza, une ville du nord-est du pays. L’appel du chef de l’Etat intervient au lendemain de la signature d’un « accord de paix » entre candidats à la présidentielle afin de prévenir des violences à caractère ethnique ou religieux. Malgré la présence de 14 candidats au total, le scrutin présidentiel de samedi devrait se résumer à un duel entre le chef d’Etat sortant et l’ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari qu’on annonce comme le plus serré de l’histoire du pays depuis le rétablissement de la démocratie en 1999.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News