Nigeria : l’intégration d’une éducation moderne dans les écoles coraniques


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Au Nord du Nigeria l’éducation progresse petit à petit en intégrant, dans les écoles coraniques, des matières éducatives plus moderne comme par les mathématiques et l’anglais.

Le Nigeria fait partie des pays les moins scolarisés du monde (203e place) avec tout juste 13% des garçons et 8% des filles qui fréquentent une école secondaire. Le Nigeria a un taux d’alphabétisation de 28,7%.

Dans ce pays les écoles coraniques sont souvent les structures de l’éducation où un maître-marabout enseigne à lire le coran aux enfants. Souvent les enfants ne bénéficient que de cette éducation. Mais avec l’évolution de la société au Nigeria, le gouvernement veut intégrer de nouvelles disciplines comme les mathématiques et l’anglais dans les écoles islamiques.

Dans la métropole de Kano, il existe douze établissements dans lesquels le gouvernement veut intégrer ces nouvelles disciplines.

Une éducation gratuite qui peut aboutir à de bons résultats

Le fait que les frais de la scolarité sont gratuits donne envie à beaucoup de parents de scolariser leurs enfants malgré les mauvais états des bâtiments. Dans l’une de ces écoles, à Tsakuwa, la directrice de l’établissement, Hadiza Adamu Hassan, espère une augmentation du nombre d’élèves l’année prochaine. Elle explique que « Nos 300 élèves sont toutes en pensionnat […] ; elles n’ont pas besoin d’aller mendier pur se nourrir. Les malams, les maîtres d’école coranique, transmettent le savoir religieux et nos professeurs assurent l’enseignement de la lecture et les calculs. Notre objectif : 100% de réussite à l’examen d’entrée au collège ».

Des projets pour développer ce programme dans d’autres Etats comme Jigawa, Kaduna, Katsina ou encore à Sokoto, ont été mis en place. Le Departement for International Development (DFID), une agence de coopération britannique, a financé 125 millions de livres sterling, l’équivalent de 142 millions d’euros, durant ces dix dernières années, pour permettre à ces élèves d’acquérir plus de notions fondamentales dans leur éducation en primaire. « Les fondements sont là, mais la suite dépendra beaucoup de l’environnement politique des Etats et de la continuité des flux de financements » à déclarer le DFID lors de la clôture du projet en 2017. 27 millions d’élèves auraient bénéficié de ce projet.

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