Nigeria : Goodluck Jonathan est-il mort politiquement?


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Confronté à une grave crise politique au sein de son propre parti, où plusieurs membres ont rallié l’opposition, le président Goodluck Jonathan laisse toujours planer le doute sur sa candidature à la présidentielle de 2015.

Googluck Jonathan se présentera-t-il à sa propre succession en 2015? C’est la question que beaucoup se posent au Nigeria. Le chef d’Etat, confronté à la défection de plusieurs membres au sein de son parti, qui ont rallié l’opposition, laisse pour le moment toujours planer le doute sur son éventuelle candidature, se terrant dans son mutisme.

Certains observateurs se demandent si le dirigeant nigérian âgé de 56 ans n’est pas déjà mort politiquement ou encore s’il a la capacité de rebondir avant les élections générales de 2015. Le Parti démocratique populaire (PDP), au pouvoir depuis la fin des dictatures militaires, en 1999, risque en effet de connaître sa première défaite. En décembre, au moins cinq influents gouverneurs d’Etat ont rallié le Congrès des progressistes (APC), principal parti d’opposition. Ils ont été suivis la semaine dernière par 37 députés du PDP, faisant perdre au parti présidentiel sa majorité absolue au parlement.

Olusegun Obasanjo hausse le ton

Googluck Jonathan a également perdu le soutien de l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui a dirigé le Nigeria entre 1999 et 2007. Ce dernier, fondateur du PDP, a tiré la sonnette d’alarme et exhorté Googluck Jonathan de ne pas se représenter à la présidentielle de 2015. Dans une lettre ouverte de 18 pages, il a accusé le président d’être resté impuissant face à la corruption, au vol de pétrole organisé dans le premier producteur de brut d’Afrique et aux graves problèmes de sécurité. Il est allé jusqu’à l’accuser de former une milice privée pour faire assassiner ses rivaux politiques.

Le chef d’Etat nigérian n’est donc pas à l’abri de connaitre de nouvelles défections au sein de son parti. D’autres membres du PDP pourraient aussi se rallier à l’opposition, au moment où les partis commencent à s’organiser en vue des élections générales de 2015.

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