Nigeria : deux attentats à Jos, 17 morts


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Au moins 17 personnes ont péri dans deux explosions survenues dans une gare routière de la ville de Jos, dans le centre du Nigeria. Boko Haram qui n’a pas revendiqué ces attentats est soupçonné d’en être à l’origine.

La ville de Jos, dans le centre du Nigeria, de nouveau ensanglantée. Au moins 17 personnes ont péri dans deux explosions survenues dans une gare routière de la ville, située à 250 km au nord-est de la capitale Abuja. Selon des témoins, les deux engins explosifs ont été lancés par des assaillants à bord d’une voiture qui circulait à vive allure.

Ces attentats n’ont pas encore été revendiqués mais les autorités soupçonnent la secte Boko Haram d’en être à l’origine. La ville de Jos a régulièrement été le théâtre de sanglantes attaques mené par le groupe armé qui, à ce jour, a tué plus de 13 000 personnes, provoquant également le déplacement de milliers de populations vers les pays voisins du Nigeria. Créé en 2002, Boko Haram ne s’attaquait au début qu’aux symboles étatiques (gendarmeries, commissariats…). Mais en 2009, le visage du groupe s’est assombri. Il s’est en effet radicalisé sous la direction d’Abubakar Shekau, réputé pour sa férocité.

Boko Haram continue de faire la loi dans le nord du pays, massacrant les populations sans vergogne, détruisant des villages entiers, saccageant tout sur son passage. Pour le moment, l’armée nigériane n’a jamais réussi à anéantir définitivement le groupe bien qu’elle annonce régulièrement dernièrement avoir pris le dessus sur la secte, soulignant avoir repris la ville de Baga. La localité avait été quasiment rayée de la carte après une attaque meurtrière du groupe armé. Selon les organisations de défenses des droits de l’Homme, il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière du groupe, dont des combattants n’avaient pas hésité à tuer une femme qui était en train d’accoucher. L’ONG Amnesty International avait même publié des images satellites, témoignant de la violence de l’attaques de Baga.

Les chefs d’Etat africains ont désormais pris conscience de la menace Boko Haram. Les armées du Tchad, Niger mais aussi Cameroun sont toutes à la traque de Boko Haram. Elles ont maintenant décidé de prendre le taureau par les cornes. D’autant qu’elles savent que leurs frontières sont menacées par le groupe armé qui a des bastions dans le nord du Cameroun mais aussi à la frontière entre le Niger et le Nigeria. Et Selon l’ONU, il aurait aussi des bases dans le nord-Mali. De son côté, l’Union Africaine, lors de son dernier sommet à Addis-Abeba, consacré à Boko Haram, a appelé à la mise en place d’une force militaire de 8 500 hommes pour contre le groupe terroriste.

Pour le moment, ce dernier n’a pas encore dit son dernier mot et résiste toujours aux différentes offensives à son encontre, même s’il a perdu des centaines de combattants dernièrement.

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