Nigeria : comment l’armée est parvenue à localiser les lycéennes enlevées


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C’est ce lundi soir que l’armée nigériane a annoncé à grands fracas avoir localisé les jeunes lycéennes enlevées le 14 avril dernier par Boko Haram. Comment les militaires sont-ils parvenus à les localiser ?

L’heure est à l’espoir, car l’armée nigériane a annoncé qu’elle avait réussi à localiser les 223 lycéennes enlevées à Chibok, le 14 avril dernier, par la secte islamiste Boko Haram. La grande muette n’a toutefois pas précisé le lieu où ces jeunes lycéennes auraient été localisées.

Les Etats-Unis déploient des drones non armées

Le mercredi 14 mai, indignés, les Etats-Unis dont la Première dame, Michelle Obama, a condamné cet enlèvement odieux, annoncent avoir déployé des drones sur le territoire nigérian. C’était dans l’unique but de retrouver les 223 lycéennes enlevées par Boko Haram. C’étaient des drones Global Hawk que les Américains avaient envoyé sur le terrain. La particularité de ces engins est qu’ils sont capables de voler à haute altitude, plus que des avions MC-12 de surveillance, beaucoup utilisés en Afghanistan. Washington avait précisé que cet arsenal allait être utilisé sans armement, indiquant que la zone couverte par les recherches faisait près de 60 000 km². La communauté internationale ne comptait ainsi pas lâcher prise face à ce scandale.

Londres propose l’envoi d’avions de reconnaissance

Toujours le mercredi 14 mai, tout aussi indignée que les Etats-Unis, la Chine, l’Israël ou la France, Londres, par la voix du Premier ministre britannique David Cameron, proposait l’envoi au Nigeria d’avions de reconnaissance. « Aujourd’hui, je puis révéler que nous avons proposé au Nigeria une assistance supplémentaire, comprenant des avions de reconnaissance, une équipe militaire à intégrer au Quartier Général de l’armée nigériane ainsi qu’une équipe qui se joindra aux experts américains qui analysent les informations relatives à la localisation des jeunes filles ». Le chef du gouvernement britannique faisait cette déclaration face au parlement, compte tenu de la gravité de la situation au Nigeria.

Hollande convoque un sommet de l’Elysée

Aussi indigné et meurtri par l’enlèvement de ces 223 apprenants, le Président français, François Hollande, convoque un Sommet à Paris pour prendre le taureau Boko Haram par les cornes. C’était le samedi 17 juillet, alors que l’Elysée réunissait le Nigeria et kes pays frontaliers, notamment le Bénin, le Cameroun, le Tchad et le Niger, pour impulser la lutte contre Boko Haram. Cette initiative venait renforcer le coup de main d’autres nations, notamment la Grande-Bretagne, l’Israël et la Chine qui avaient apporté un soutien logistique et/ou humain au Nigeria face à ce qui était devenu un scandale à l’international, d’autant que le chef présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait diffusé une vidéo dans laquelle il menaçait de vendre les filles enlevées comme esclaves, ou de les marier de force.

Washington envoi un contingent de 80 hommes au Tchad

Le mercredi 21 mai dernier, Barack Obama, dans le doute du Congrès américain de l’efficacité de l’armée nigériane dans la recherche des lycéennes enlevées, a annoncé l’envoi d’un contingent de 80 soldats au Tchad, avec l’accord de Déby. Pour le dirigeant américain, ce contingent allait permettre d’élargir le champ de recherche des lycéennes enlevées. Le groupe était composé de deux équipes, notamment 40 personnes en charge d’opérer les drones de surveillance et les 40 autres responsables de la sécurité des hommes et des appareils. Il s’agissait ainsi pour Barack Obama de faire voler les drones de surveillance le plus longtemps possible. Ces drones étaient censés parcourir une zone de recherche couvrant les trois frontières du Nigeria, Tchad et Cameroun. Cette grande mobilisation à l’International ayant conduit à une bataille commune et noble enclenchée, si l’information donnée par l’armée nigériane se vérifiait, justifie que les 223 lycéennes enlevées par Boko Haram soient localisées.

Goodluck Jonathan se la coule douce en Afrique du Sud

Et pendant que la communauté internationale se mobilisait pour retrouver les lycéennes disparues, le Président Goodluck Jonathan se trouvait en Afrique du Sud où il prenait part aux festivités d’investiture de son homologue Jacob Zuma, en compagnie des dirigeants Joseph Kabila de la République démocratique du Congo, Hery Rajaonarimampianina de Madagascar, Boni Yayi du Bénin, Uhuru Kenyatta du Kenya, Denis Sassou N’Guesso du Congo Brazzaville et autre Robert Mugabe du Zimbabwe. Car bien évidemment, sans la présence du Président nigérian à cette cérémonie, la fête de Zuma n’allait pas être aussi belle, et le dirigeant avait plus à faire en Afrique du Sud qu’au Nigeria où plus de cent personnes ont té exécutées par laa nébuleuse Boko Haram durant cette seule semaine écoulée.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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