Niger : bilan revu à la hausse, 95 morts dans la bousculade à La Mecque


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Selon le dernier bilan officiel publié ce vendredi par le gouvernement, au moins 95 Nigériens sont morts lors de la bousculade à Mina, près de La Mecque, durant le pèlerinage.

Le nombre de victimes de la bousculade à Mina, à La Mecque, est largement revu à la hausse au Niger. Selon le bilan définitif publié ce vendredi par le gouvernement, au moins 95 Nigériens sont morts lors du drame qui s’est produit le 25 septembre, durant un rituel du pèlerinage que doivent effectuer les musulmans.

« Le bilan est de 95 décédés. Cinq autres sont portés disparus », a affirmé Rakia Christelle Jackou, ministre nigérienne déléguée aux Affaires étrangères. Un précédent bilan officiel publié le 27 septembre faisait état de 22 Nigériens décédés. Selon le Commissariat nigérien à l’organisation du Hadj (COHO), plus de 12 000 Nigériens ont effectué le pèlerinage en Arabie Saoudite. Un deuil national de trois jours avait été observé dans le pays « à la mémoire des disparus ».

D’après Rakia Christelle Jackou, à ce jour, tous les pèlerins nigériens, rescapés comme blessés du drame, ont été acheminés au Niger. S’agissant des dédommagements des victimes promises par les autorités saoudiennes, celles-ci ont fait savoir que « l’enquête est en cours » et qu’il est « difficile de situer les responsabilités et donc on ne peut pas, pour le moment, parler de dédommagement », a ajouté la ministre. D’après ce responsable d’une agence de voyage, pour les « portés disparus, il pourrait s’agir de gens » ayant « déserté pour vivre comme clandestins en Arabie Saoudite. Une pratique très courante après les rites du Hadj ».

Les circonstances du drame à La Mecque ne sont pour le moment toujours pas officiellement élucidées. De nombreux pays comme l’Iran ont réclamé des explications à l’Arabie Saoudite et même décidé de porter plainte contre le royaume. En Afrique subsaharienne, les réactions des Etats ont été plus timides vis-à-vis de l’Arabie Saoudite, sans doute pour des raisons diplomatiques. Une attitude des Etats africains que leurs citoyens n’ont pas manqué de pointer du doigt.

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