Misère des réfugiés : Amnesty International épingle les dirigeants du monde


Lecture 2 min.
arton48995

Dans un rapport publié lundi 15 juin , l’organisation Amnesty International a pointé du doigt les dirigeants du monde d’être responsables de la situation des millions de réfugiés condamnés à la misère et des milliers à la mort.

A l’approche de la journée mondiale pour les réfugiés qui sera célébrée le 20 juin 2015, Amnesty International a produit un rapport sur la situation des millions de réfugiés dans le monde.

Intitulé « L’indifférence des dirigeants du monde condamne des millions de réfugiés à une vie de misère et des milliers à la mort », le rapport évoque les crises oubliées en Afrique. Il dénombre trois millions de réfugiés subsahariens. Selon l’organisation, ces derniers fuient souvent la violence et les conflits armés comme au Soudan du Sud, en République centrafricaine, en Érythrée, en Éthiopie, au Soudan et en Somalie.

« C’est la crise des réfugiés la plus terrible depuis la Seconde Guerre mondiale (…). L’Afrique subsaharienne a toute sa place à cause de la guerre et des conflits armés », a déclaré Jean-François Dubost, responsable du programme à Amnesty International, joint par Afrik.com. Selon lui, les fuites forcées des populations, la xénophobie et autres formes de violences ne sont pas étrangères à cette situation des réfugiés africains.
Le rapport révèle que sur les 10 principaux pays dans le monde où fuient les populations qui cherchent à trouver refuge, 5 pays sont africains. Il y a des pays ravagés par des conflits qui accueillent à leur tour d’autres réfugiés c’est le cas du Soudan du Sud et du Soudan, précise le rapport.

Pour Amnesty, les crises des réfugiés ne sont pas inscrites dans les agendas internationaux comme questions prioritaires. « Les crises des réfugiés en Afrique ne retiennent guère l’attention des forums politiques régionaux ou mondiaux », lit-on dans le rapport.

L’ONU sous-financée

Selon l’organisation, en 2013, peu de réfugiés originaires d’Afrique ont été réinstallés et l’ONU peine à mobiliser des fonds humanitaires. « Au 3 juin 2015, le plan d’action régional de l’ONU pour les réfugiés du Soudan du Sud n’était financé qu’à hauteur de 11% ».

Appel à la tenue d’un sommet sur les crises des réfugiés

Le responsable du programme à Amnesty International, Jean François Dubost, dit que son organisation adresse deux recommandations à la communauté internationale, l’une à dimension nationale. « Nous demandons aux États africains de ratifier la convention de Genève de 1951 relative à la protection des réfugiés, sa mise en application et la reforme du système du Droit d’asile », lance M. Dubost, qui ajouter que « l’autre dimension, c’est la responsabilité internationale à travers la tenue d’un sommet parrainé par les Nations Unies pour la levée des fonds nécessaires ».

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News