Mauritanie : fin de la grève de la faim des militants contre l’esclavage incarcérés


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Les trois militants anti-esclavagistes condamnés en janvier dernier ont cessé leur grève de la faim à la suite d’un engagement officiel d’amélioration de leurs conditions de détention.

En grève de la faim depuis lundi afin de protester contre leurs conditions de détention, les trois militants anti-esclavagistes condamnés en janvier dernier
ont mis fin ce jeudi à leur grève de la faim en contrepartie de l’amélioration de leurs conditions carcérales, selon Hammady Ould Lehbouss, porte-parole de l’initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une ONG anti-esclavagiste.

Meilleures conditions de détention

La fin de cette grève de la faim s’est faite après l’engagement des autorités à mettre à leur disposition un téléphone afin qu’ils puissent contacter leur proches et donner la possibilité aux familles un droit de visite trois jours dans la semaine. Les autorités devraient également leur permettre de faire du sport et transférer leur dossier pour un jugement en appel à Nouakchott.

Le tribunal de Rosso a condamné le 15 janvier dernier, le célèbre militant contre l’esclavage Biram ould Dah ould Abeïd, accusé « d’offense et de désobéissance à la force publique », à deux ans de prison ferme, ainsi que deux autres responsables de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste de l’esclavage en Mauritanie (IRA), selon RFI. Un verdict qui a suscité la colère et l’incompréhension des militants de l’ONG anti-esclavagiste. La défense dénonçant ce verdict sévère » compte bien faire appel.

D’autres militants de l’IRA ont été arrêtés pour les mêmes motifs et sont en procès depuis le début du mois devant le tribunal de Nouakchott dont le jugement est attendu le 12 mars prochain. Ces militants risquent trois ans de prison ferme et une amende de 1 300 euros chacun. Dans un pays où l’esclavage est aboli depuis 1981, ces voix s’élèvent contre cette pratique dont les personnes reconnues coupables encourent des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.

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