Maroc : la grogne contre Mohammed VI se poursuit


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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à nouveau à Rabat, pour contester la grâce que Mohammed VI a accordée, par erreur, au pédophile espagnol, Daniel Galvin. Malgré le retrait par le Roi de la grâce, les protestataires crient toujours leur indigntion et réclament une totale indépendance de la justice marocaine.

La colère des Marocains ne retombe pas. Plusieurs centaines de manifestants sont à nouveau descendus dans les rues de Rabat, mercredi soir, après la rupture du jeûne, pour protester contre la grâce que le roi Mohammed VI a accordée au pédophile espagnol récidiviste, le sexagénaire Daniel Galvin. Ce dernier avait été incarcéré au Maroc pour le viol de 11 mineurs et a écopé de 30 ans de réclusion, avant d’être gracié avec 47 autres prisonniers espagnols, par le monarque marocain. Une décision qui aurait été prise quelques jours auparavant, lors de la visite au Maroc du roi d’Espagne, Juan Carlos. Bien que Daniel Galvin ait été remis sous les verrous par la justice de son pays, en attendant qu’elle ne décide ou non de son extradition vers le Maroc, ni le souverain marocain, ni son homologue espagnol ne veut assumer cette méprise qui coûte cher à Mohammed VI.

Des explications ou rien!

Une méprise que les protestataires, rassemblés hier soir devant le Parlement, n’ont toujours pas digérée. Comme lors des précédentes manifestations, ils ont exigé des éclaircissements pour que les responsabilités soient situées et les auteurs sanctionnés. Comme la veille, lors de la marche à Casablanca qui a rassemblé plus de 2000 personnes, ils ont allumé des bougies en hommage aux familles des victimes. Cette fois-ci, la police a pris soin de ne pas réprimer les protestataires, après avoir été sévèrement critiquée pour avoir violenté de nombreux manifestants vendredi dernier.

Les explications du monarque qui tente de calmer les esprits, pointant du doigt une erreur administrative, qu est allé jusqu’à renvoyer le directeur de l’administration pénitentiaire qu’il accuse d’avoir « transmis par inadvertance des informations erronées (sur) la situation pénale de l’intéressé », ne leur a pas suffit. Les protestataires exigent l’indépendance totale de la justice marocaine et la transparence sur l’affaire « Danielgate ».

Mohammed VI a quant à lui accueilli les familles des victimes mercredi soir, témoignant de sa « compassion » et de son « empathie ». Pas sûr que cela suffise à calmer la grogne des Marocains.

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