Maroc : 14 juges sanctionnés pour « faute » et « corruption »


Lecture 2 min.
arton42373

Le Conseil supérieur de la magistrature vient de prononcer des sanctions contre 14 juges pour faute professionnelle.

Le Conseil supérieur de la magistrature a prononcé des sanctions à l’encontre de 14 juges pour faute professionnelle. Dans les résultats de ses délibérations, publiés le 12 août, il est précisé que deux juges ont été radiés, un juge a été poussé à la retraite pour avoir été impliqué dans des affaires de corruption, et cinq juges écopent d’une suspension provisoire pour faute professionnelle, dont l’ancien juge du tribunal de Tanger, Rachid Abdellaoui.

Alors que le Conseil supérieur de la magistrature a appliqué des sanctions contre deux autres juges et lancé un avertissement pour un magistrat dans le cadre d’infractions, un juge a été lavé du soupçon de faute professionnelle. Deux autres dossiers sont toujours en cours de traitement. Le Conseil supérieur de la magistrature a également reporté deux affaires, le temps de procéder à une enquête plus approfondie, rapporte Tel Quel.

Colère chez les magistrats

Suspendu pour une période de trois mois, le juge et vice-président du tribunal administratif de la Cour d’appel à Rabat, Mohamed El Haini, a préféré donner sa démission. Il dénonce « l’hégémonie du ministre de la Justice et son contrôle absolu sur l’appareil judiciaire ».

D’autres magistrats ont exprimé leur colère, à l’image du vice-président du Club des magistrats du Maroc, Mohamed Anbar, qui, à plusieurs reprises, a ouvertement critiqué les propositions de réforme présentées par son ministre de tutelle, Mustapha Ramid. Le juge du tribunal de Tanger, Rachid Abdellaoui, suspendu provisoirement pour faute professionnelle, a quant à lui dénoncé « les mauvaises conditions de travail au sein des tribunaux ».

Promotion

Parallèlement à ces sanctions, le Conseil supérieur de la magistrature a accordé une promotion à 456 magistrats. Parmi eux, le procureur général du tribunal de première instance de Casablanca, Hassan Matar, nommé au même poste, mais à la Cour d’appel de la capitale économique. Le procureur général au sein de la Cour d’appel de Beni Mellal, Najim Bensami, remplace Hassan Matar au tribunal de première instance.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News