Maltraité en prison, Charles Taylor serait en danger de mort


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Incarcéré en Grande Bretagne, après avoir été condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité lors de la guerre civile en Sierra Leone, Charles Taylor serait, selon sa famille, maltraité en prison.

Charles Taylor, emprisonné en Grande Bretagne depuis la mi-octobre, subirait de mauvais traitements. C’est en tout cas ce qu’affirme la famille de l’ancien chef d’Etat du Liberia, condamné par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité commis durant la guerre civile en Sierra Leone, qui a fait des milliers de morts.

Selon le porte-parole de la famille Taylor, Sando Johnson, qui a donné une une conférence de presse à Monrovia, « M. Taylor est maltraité en prison au Royaume-Uni où il a été transféré mi-octobre. Les informations que nous avons révèlent qu’on ne lui donne pas à manger, et on ne lui donne même pas à boire ». « Nous avons décidé d’en informer la presse parce que si cela continue dans les deux prochains jours, M. Taylor peut mourir en prison », a ajouté Sando Johnson. Charles Taylor avait fait savoir, avant d’être transféré dans la prison où il est détenu actuellement, qu’il ne souhaitait pas purger sa peine en Grande Bretagne mais au Rwanda. Les autorités rwandaises avaient indiqué qu’elles ne lui fermaient pas la porte, étudiant son dossier.

Détenu dans un endroit tenu secret

Toutefois, pour le moment aucune source au sein de la famille de l’ex-chef d’Etat n’est en mesure de préciser la prison britannique où il a été transféré le 15 octobre, après avoir été détenu à la Haye, siège de la Cour pénale internationale, aux Pays-Bas, depuis l’ouverture de son procès en 2007. Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), en charge de son procès, a volontairement décidé de ne pas divulguer l’endroit où il est emprisonné.

Incarcéré le 20 juin 2006 à la Haye, après avoir été interpellé en mars de la même année, avant d’être transféré au Royaume-Uni, Charles Taylor, Président du Liberia de 1997 à 2003, a été condamné pour son implication directe dans la guerre civile en Sierra Leone, de mars 1991 à début janvier 2002. Il a été accusé d’avoir fourni aux rebelles sierra-leonais du Front révolutionnaire Uni (RUF) des armes et munitions, renseignements et aides logistiques, en échange de diamants. Ce conflit, qui a fait 120 000 morts et des milliers de civils mutilés, est considéré comme l’un des plus atroces de l’histoire récente du continent.

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