Mali : pas d’accord entre le MNLA et Bamako à Ouagadougou


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L’accord entre le pouvoir de transition malien et les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) sur Kidal qui devait être scellé ce dimanche à Ouagadougou n’a rien donné. Les deux parties n’arrivent toujours pas s’entendre depuis le lancement des négociations le 8 juin.

Les négociations à Ouagadougou entre le pouvoir de transition malien et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) n’ont rien donné. « C’est pire qu’un accouchement », déplore un négociateur. Pourtant le médiateur burkinabè Djibril Bassolé espérait que ces négociations lancées le 8 juin allaient aboutir. L’objectif de ces pourparlers est de permettre aux deux parties de s’accorder pour la tenue de l’élection présidentielle dans la localité de Kidal début juillet. Cette dernière est toujours contrôlée par le MNLA, provoquant l’ire de de Bamako. Pour laver l’affront, l’armée malienne s’est lancée à la reconquête de la ville. Elle a ralenti sa progression vers la localité à la demande de la médiation burkinabè pour ne pas mettre à mal les négociations avec le MNLA.

Des négociations dans l’impasse puisque les autorités de Bamako ont « rejeté » dimanche le coeur du projet, qui définit les modalités du retour des soldats maliens à Kidal et du cantonnement des combattants touareg, selon des sources diplomatiques. Devant le blocage, certains négociateurs se demandent s’il ne faut pas suspendre les discussions », selon les médias locaux maliens.

Kidal, source du conflit

Kidal est bien l’un des principaux points de discorde qui oppose Bamako au MNLA. Après la libération des principales villes du nord, occupées par des groupes armés, suite à l’intervention des militaires français, tchadiens et nigériens, l’armée malienne a été autorisée à reprendre le contrôle de toutes les localités de la région sauf celles de Kidal. La rébellion a en effet refusé qu’elle foule le sol de la ville qu’elle contrôle, l’accusant d’avoir mené des exactions notamment contre des Touaregs dans le nord-Mali.

Alors que la France presse Bamako de mettre sur pied les élections le plus rapidement possible début juillet, aujourd’hui la tenue du scrutin est plus que jamais mise à mal.

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